vendredi 27 juin 2014

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère!

aujourd'hui                                                             vendredi
   alors que la pluie menace sournoisement ce trompe-l'œil appelé ciel situé juste au-dessus de nos têtes (bien qu'on puisse le voir rien qu'en regardant droit devant soi)
   difficile de parler littérature sans avoir les larmes aux oreilles
           car
   vers qu'où on se tourne
                         (je ne garantis pas la justesse de cette construction…)
   des propos dépourvus d'appendice caudal et de bulbe rachidien fusent de partout…

   à la radio on entend Joël Dicker confirmer de folles rumeurs sur le net rapportant qu'il ne mange rien le matin et adore jouer de la batterie, et l'on se dit qu'il a dû un jour essayer de beurrer une biscotte tout en jouant un solo de Led Zep et que ça n'a pas été très concluant…

   toujours à la radio c'est François Busnel qui se livre et révèle que son grand fantasme serait de "remonter le temps" pour rencontrer l'écrivain Homère "qui n'existe pas", mais aussi Shakespeare, qui a existé quand même un peu plus…

   ailleurs, dans les colonnes du Courrier de l'Ouest, des lecteurs sont conviés à écrire la suite d'un chapitre signé Guillaume Musso, l'histoire d'un type qui se réveille avec deux doigts en moins (métaphore de l'écriture mussoïenne?), preuve s'il en est que le cadavre exquis est entre de bonnes mains…

   ailleurs encore on apprend que la jurée du prix Goncourt Paule Constant annonce qu'elle lira cent cinquante livres cet été, ou relira cent cinquante fois le même, ce n'est pas très clair… mais ce n'est pas tout…

   et voilà t'y pas que Marc Lambron vient d'être élu à l'Académie française en remplacement d'un prix Nobel de médecine, et qu'on parle déjà de l'effet placebo en littérature…

   et comme si ça ne suffisait pas, le clavier de mon MacBookPro donne des signes de capitulation…

bon, d'un autre côté, tout n'est pas perdu :::
        car ce soir
               il n'y a
                    aucun match
                de la Coupe
       du monde.

2 commentaires:

  1. Fini "Tous les diamants du ciel" hier après-midi... Tu es un Grand Chamane, Claro.

    Ton écriture, parfois inégale dans ce roman-ci (mais je ne suis pas ici pour pérorer comme une critique que je ne suis pas) est forgée dans le matériau vie lui-même.
    Alors que j'ai eu des doutes en cours de lecture j'ai fini ce roman en tremblant, en pleurant, non de chagrin ou d'émotion mais de l'afflux vital en moi causé par ton bouquin (bon, on peut appeler ça émotion aussi).

    Tu n'écris pas Claro, tu perfuses !
    Littérature faite chair, ou l'inverse. Poésie nécessaire, on se sent comme d'avoir dansé après.

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  2. et dans le supplément dominical d'un célèbre quotidien du sud-ouest, on apprend que Frédérique Bel aime à bruncher chez son ami Bernard Werber - oui, le gars qui a du mal avec la syntaxe... hé bé !

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