Je ne sais même plus ce que je suis allé faire sur le site de Dominique Hoppe, président de l’Assemblée des francophones fonctionnaires des organisations internationales, mais en tout cas je ne le regrette pas. Oh que non. Ça m'a permis d'apprendre que le lauréat du Prix Richelieu 2015 n'était autre que le gendrelettre François Busnel. Le quoi? Le Prix Richelieu, les amis: il récompense chaque année un journaliste de la presse écrite ou audiovisuelle qui "aura témoigné, par la qualité de son propre langage, de son souci de défendre la langue française". Oui, car comme l'a si joliment dit Jean Dutourd: "La langue française est notre trésor, sachons le préserver." T'as raison, zy-va. Déchire ta race, Richelioque. Mais surtout, j'ai eu la joie indicible de lire le portrait que fait Mister Hoppe du Docteur Busnel, et là, accrochez-vous, c'est du lourd, on est dans de la prose top-chef, c'est un régal, je vous dis que ça :
"Il est des êtres lunaires dont la douce brillance illumine les tortueux sentiers nocturnes des causes qui peuvent sembler perdues. Pour les pèlerins de la langue française et les amoureux de littérature François Busnel est un tel être! Bienveillant contagieux, curieux de tout et de tous, adepte et défenseur d'un temps qui sait se prendre, passionné de mots, de phrases de livres et de ceux qui les écrivent, il est le maître d'œuvre de "La Grande Librairie", dernière émission littéraire de la télévision que quelque 400.000 téléspectateurs suivent avec passion tous les jeudis à 20h35 sur France 5."
Voilà, je vous avions prévenus. "Il est des êtres lunaires dont la douce brillance illumine les tortueux
sentiers nocturnes des causes qui peuvent sembler perdues." Voilà une phrase qui va me faire toute la fin de semaine, je crois. Défendre la langue? Je sais pas trop, mais celle de Hoppe, c'est pas la défendre qu'il faudrait, c'est la faire bouillir… avec du bouillon Busnel pour parfumer?