Le Clavier Cannibale suspend ses activités répréhensibles jusqu'au 4 novembre. Motif: une retraite au vert hors connexion visant à l'optimisation du rendement des taches et l'intensification des projets en cours de réalisation, bref, du bon vieux challenge de winner performant. Euh, pardon, je crois que ce blog a été piraté par des peignes-culs… Non, en fait, je pars juste bosser à la campagne. Parce qu'il n'y a pas que la littérature dans la vie, il y a aussi les livres et l'écriture (et la cuisine et le ping-pong et la… non, rien, allez jouer les enfants).
Dans les bagages du Cannibale, le plus beau livre du monde, un roman américain encore inédit en français, un monstre d'un lyrisme inépuisable, d'une puissance hypnotique sans égale, une symphonie hallucinée de 4 277 000 signes, l'œuvre d'une écrivaine méconnue et injustement négligée, fruit de dix-sept ans d'écriture, et dont on espère pouvoir offrir un jour aux lecteurs français une traduction intégrale et lumineuse – mais on en déjà trop dit… (ou pas assez?)
Bon, on ne va pas vous laisser ainsi, sans vous retourner le canoé, ce qui est le minimum syndical. Le Clavier Cannibale est donc fier d'offrir à ses rares lecteurs un cadeau, une phrase de Monsieur Gustave, encore sous emballage, et qu'il vous suffira de découper avec les yeux pour ensuite la coller mentalement sur votre front (mais à l'envers, hein, afin de pouvoir la lire dans le miroir tous les matins et tous les soirs):
"Quelle chienne de chose que la prose ! Ça n’est jamais fini ; il y a toujours à refaire. Je crois pourtant qu’on peut lui donner la consistance du vers. Une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore."