Lire en Poche, l'affaire Rohe et le roi des Belges

Les 9-10-11 octobre aura lieu la 11ème édition de Lire en Poche, à Gradignan, près de Bordeaux. A cette occasion je participerai tout d'abord à une rencontre croisée (donc classée X) avec Mathieu Larnaudie à la librairie Mollat, hélas sans l'excellent David Vincent qui naguère y officiait de main de maître (mais qu'on croisera quand même le week-end, comme quoi il y a une justice). Ça sera à 18h, vendredi 9 octobre. Que ça ne vous empêche pas de filer à Gradignan pour la soirée d'ouverture à 19h, en plus pour ceux qui aiment ça, il y aura une remise des Prix littéraires et à 20h une lecture-concert "Pianotrip" par Lou Nils et Christophe Clavet, d'après le récit paru aux éditions Points, de leur tour d'Europe à vélo.

Le week-end, on sera derrière nos tables à signer nos livres, bien entendu lulu. Et le dimanche à 15h, il y aura une rencontre "Carte blanche à Babel" (la collection de poche d'Actes Sud, hein, pas l'immense auteur soviétique…), avec Mathieu Larnaudie et moi-même. Il devait y avoir également Oliver Rohe mais hélas une grève des cheminots belges l'empêchera d'être avec nous (il est en ce moment à Cologne, or il se trouve que pour aller de Cologne à Gradignan, eh bien il faut passer par la Belgique, déjà même pendant la guerre c'était comme ça), et donc, à ce propos, je me permets de m'adresser en toute simplicité au roi des Belges:

"Chère ton altesse,

Je sais bien que ton job régalien n'est pas de mettre le oh-là-là aux conflits et autres embarras sociaux, mais bon, sérieux, quel souverain à sceptre a jamais refusé de mettre la poigne à la pâte et de donner un petit coup de pouce avec sa couronne dès lors que ses serfs & manants s'agitaient un peu trop dans les coulisses de l'Histoire ? Ne pourrais-tu donc pas, ton humble royauté, intervenir fissa & franco dans ce fuligineux galimatias ferroviaire et accorder à tes fiers cheminots ce qu'ils revendiquent à juste titre et force gueulantes afin qu'ils cessent illico leur grève légitime mais bon, disons-le tout net d'impôts, un peu contrariante, n'est-ce pas, car ça permettrait ainsi à mon pote le sieur Oliver de Rohe de nous rejoindre à Gradignan ce week-end pour s'adonner en notre seyante compagnie à de culturelles et  bordelaises agapes. Mon roi, je compte sur ta sémillante bénévolence et ton sens inné de l'arbitrage pour régler ce petit hic à la con. Sinon, tu peux toujours, je suppose, prélever discrétos quelques pièces d'or dans la caissette nationale et affréter un jet  ou un hélico privé pour nous rapatrier d'urgence messire de Rohe. Bref, on compte sur ton altière seigneurie bien placée. Hyper cordialement, le félon Claro."

Voilà. Bon,  je disais quoi déjà? Ah oui, j'oubliais: je dédicacerai sur le stand de la librairie Georges. Enfin, disons que je serai sur le stand de la librairie Georges. Je vais quand même emporter un stylo, au cas où. Au pire, je prendrai des notes. Savoir s'adapter: c'est ça aussi la vie de l'écrivain.