Il doit être content Le Clézio d'avoir un selfie d'Amélie et son chapeau.
Quel sens des formes. Quelle prouesse des lignes.
Rassurez-moi. It's a joke?
Renseignement pris, hélas non.
(Du coup: Tu as entre 5 et 8 ans? Alors toi aussi deviens maquettiste pour Le Petit Robert !!!)
Bref, je désespère Billancourt. J'ai mal à la France. Vite, un remède!!!, Ah, ouf, ça y est, le voilà, le remède, le philtre magique qui va me permettre d'oublier cette vision aberrante… C'est un poème de l'écrivain polonais Zbigniew Herbert, extrait de son recueil magnifique publié par les éditions le Bruit du Temps, et préfacé par Eric Chevillard, et traduit par Brigitte Gautier. Le titre en est "Etude de l'objet", et je vous recopie obligeamment la première partie (filez l'acheter et oublier Small Bob):
1
le plus bel objet est
celui qui n'existe pas
il ne sert pas à porter de l'eau
ni à conserver les cendres d'un héros
Antigone ne l'a pas bercé
aucun rat ne s'y est noyé
il n'a pas d'ouverture
il est tout ouvert
observé
de tous côtés
à peine
pressenti
les cheveux
de toutes ses lignes
se lient
en un ruisseau de lumière
ni
la cécité
ni
la mort
n'effacera l'objet
qui n'existe pas
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