mercredi 21 janvier 2015

Le musée de l'inhumanité: Gass au clavier



A paraître le 5 février prochain




Joseph Skizzen est un fils d'immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l'imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain. Livré au « rêve américain », Joseph a grandi, guidé par une règle unique : rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé dans son grenier un musée particulier : le musée de l'Inhumanité. Il y accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de l'homme.

D'une écriture éminemment musicale, le roman de Gass est d'une virtuosité incroyable. On y croise des personnages inoubliables, comme une vendeuse de voitures reine du gospel, une bibliothécaire défraîchie, une prof de français nymphomane... Ou quand la sérénité tente difficilement de s'insinuer dans la peinture tragi-comique d'un monde voué à l'entropie.


Extrait:
"Ceux qui étudient sérieusement la terre s’inquiètent de plus en plus devant les nombreux périls menaçant l’existence de la race humaine, mais ceux qui ont pris pour objet d’étude l’humain lui-même redoutent que les êtres humains s’endur- cissent de plus en plus et ne disparaissent jamais."
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William H. Gass, Le Musée de l'Inhumanité, traduit de l'anglais par Claro, Collection Lot 49 – à paraître le 05 février 2015, 21 € ttc

3 commentaires:

  1. Oh mais que voilà un superbe Do médium ! Et il faut encore patienter jusqu'au 5 février pour se jeter dessus ? Mais pourquoi tant de haine ? Ce monde est vraiment trop injuste !!!

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  2. Le titre original était sublime... Dommage...

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  3. "We converse as we live by repeating, by combining and recombining a few elements over and over again just as nature does when of elementary particles it builds a world." (Gass)
    Dans le fond, Glass et Borges, même combat - un peu inattendu, mais ô combien jouissif!

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