Où il est question de Stephen Spriel, traducteur d'Au-dessous du Volcan, alias Michel Pilotin…
Le 22 22 novembre 1949, le journaliste/traducteur Michel Pilotin reçoit le feu vert des éditions Gallimard pour la création d’une série de science-fiction au sein de la prestigieuse maison : ce sera la collection "Le Rayon Fantastique". Entre 1950 et 1951, Michel Pilotin prépare sa collection en achetant des titres (dont, très certainement, Les Chroniques Martiennes, de Ray Bradbury). Or à la même époque Hachette a confié une collection similaire – et portant le même nom ! – à un certain Georges Gallet. Ne souhaitant pas attiser la concurrence – rappelons que Gallimard a appartenu au groupe Hachette jusqu'en 1970… – une direction à deux têtes est nommé pour que rayonne… le Rayon: Gallet et Pilotin. Le premier titre paraîtra en 1951.
Le 22 22 novembre 1949, le journaliste/traducteur Michel Pilotin reçoit le feu vert des éditions Gallimard pour la création d’une série de science-fiction au sein de la prestigieuse maison : ce sera la collection "Le Rayon Fantastique". Entre 1950 et 1951, Michel Pilotin prépare sa collection en achetant des titres (dont, très certainement, Les Chroniques Martiennes, de Ray Bradbury). Or à la même époque Hachette a confié une collection similaire – et portant le même nom ! – à un certain Georges Gallet. Ne souhaitant pas attiser la concurrence – rappelons que Gallimard a appartenu au groupe Hachette jusqu'en 1970… – une direction à deux têtes est nommé pour que rayonne… le Rayon: Gallet et Pilotin. Le premier titre paraîtra en 1951.
Pilotin ne se contente pas de codiriger le "Rayon". Il traduit également, entre autres – mais sous le nom de Pilotin – une nouvelle de Philip K. Dick datant de 1957, The Unreconstructed (qui sort en 1950 sous le titre La machine à détruire). Rappelons que sa traduction d'Under the Volcano est sorti en 1949 au… Club Français du Livre, avant de reparaître aux éditions Buchet-Chastel, toujours sous l'égide de Nadeau, bien sûr, l'éternel passeur.
Le traducteur de Lowry était donc un fan de SF, un genre qu'il définissait d'ailleurs ainsi:
« La science-fiction est le comble de la fiction. Quel genre rivaliserait avec celui qui est fondé sur l’invraisemblable à base rationnelle ? Les cadres du vieux roman d’anticipation à la Jules Verne, ébranlés par Wells, sont à jamais brisés. Il faut reconnaître, dans ces cocktails de surnaturel logique (the ghost in the machine, comme disent les Anglais) et d’humour pataphysique, les véritables mythes de l’âge atomique, les chansons de geste de notre temps. »
Michel Pilotin est né en 1906 et mort en 1972, il avait donc 43 ans quand parut sa traduction d'Au-dessous du Volcan. Une notice nécrologique le concernant parut dans le numéro de Galaxie (2ème série) N°113 daté d'octobre 1973, signée par Aimé Mory
D'où venait Pilotin? En 1932 disparaît la revue RMN : La revue du monde noir, revue consensuelle et francophile sur le plan politique qui s'appuie souvent sur des auteurs français pour assoir son prestige. Contestée par les étudiants antillais, elle s'arrête et est remplacée par Légitime défense, dont un seul numéro paraîtra – certaines contributions déplurent à l'éditeur, qui n'était autre que L'étudiant martiniquais. Parmi les rédacteur exclus, on trouve… Michel Pilotin (ainsi que Simone Yoyotte, première femme noire surréaliste, dont le frère fréquenta une faction dalinienne au sein du groupe surréaliste). Piloton qui fondera donc par la suite, avec Queneau et Pierre Kast le "Club des Savanturiers" (le 26 décembre au bar La Reliure, rue du Pré-aux-Clercs!), club qu'évoque Curval.
[A suivre…]
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