Avis à la population: Pour cause de campagne (= pas de connexion), Le Clavier Cannibale s'arrête pour quelques jours – reprise cannibalesque prévue aux alentours du 3 mai, en direct de Draguignan (pour la 3ème édition des Escapades littéraires). En attendant, Le Clavier emporte dans sa valise assez de lectures pour tenir un siège (on n'est jamais assez prudent, mais on n'est jamais non plus trop prudent). Au programme, donc:
Un blanc, de Mika Biermann (Anarchasis), Le parti pris des animaux, de Jean-Christophe Bailly (Bourgois), Dachau Arbamafra, de Le Golvan (éd. Les doigts dans la prose), Comédie classique, de Marie NDiaye (Folio), Où as-tu passé la nuit? de Danzy Senna (Actes Sud), Ma vie sans moi, d'Armand Robin (Poésie/Gallimard), Monsieur Teste, de Paul Valéry (L'Imaginaire), Black Box, de Xavier Serrano (al dante), La chevelure de Bérénice, de Claude Simon (Minuit), Les Bons Trucs de Jojo lapin, de Enid Blyton (Hachette), Un jour, je serai prix nobelge, de Jean-Pierre Verheggen, (Gallimard), Wakefield de Nathaniel Hawthorne, Central cosmos, de Daniel Labedan (La Dragonne), Servir le peuple, de Yan Lianke (Picquier poche), Numéro d'écrou 362573 d'Arno Bertina (Le Bec en l'air), Lit national, de Joy Sorman ( Le bec en l'air)… Voilà. On a prévu large, c'est sûr mais bon, comme le disait récemment Eric Chevillard:
"La littérature ayant tout de même pour mission de nous offrir une version plus acceptable de l’existence – non par son propos inévitablement aussi anecdotique que tout ce qui nous arrive mais par sa forme, surprenante, poétique, inventive et maîtrisée –, rien n’est plus inadmissible qu’un livre médiocre, qui aggrave la situation et ajoute à notre infortune."
En attendant, comme nous ne sommes pas des ingrats, nous vous laissons avec ce joli poème qui devrait ravir petits et grands :
A force d'aimer
Les fleurs, les arbres, les oiseaux,
A force d'aimer
Les sources, les vals, les coteaux,
A force d'aimer
Les trains, les avions, les bateaux,
A force d'aimerLes hommes cherchent uniquementA se faire sucer la queueAutant d'heures dans la journée que possible,A force d'aimerLes enfants, leurs dés, leurs cerceaux,A force d'aimerLes filles penchées aux rideaux,A force d'aimerLes hommes, leur rage de ciel,A force d'aimerIl devint, un jour, éternel
(C'est de Michel Houellebecq, ou de Maurice Carême, je ne sais plus, mais peu importe c'est de la poésie — bon vent! )
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