Tremblent encore un peu comme au frisson des fièvres
C’est la chaleur des seins qui tente les baisers
La gorge maternelle est douce aux faibles lèvres
Sous la Victorieuse au torse triomphant
Qui lui châtra la Jouissance et la pensée,
L’homme se fait câlin comme un petit enfant
Et sur les seins cléments met sa bouche lassée
Mais il ne tente plus comme au cours du combat
De mordre méchamment les chairs endolories
Et d’arracher du lait aux mamelles taries
Non. Il écoute nonchalant le cœur qui bat —
Laisse dormir sa joue entre les seins —, et touche
La chair souple qui roule et cède sous la bouche.
— Pierre Louÿs
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