Raphaël Sorin, à propos du Goncourt décerné à Houellebecq:
"Comme je suis persona non grata chez Flammarion depuis le jour où j'ai emmené Houellebecq avec moi chez Fayard, vous vous doutez bien que je n'étais pas prévu au tableau d'honneur... En même temps, ils ne pouvaient pas vraiment ne pas m'inviter, vu que j'y suis quand même un peu pour quelque chose dans cette histoire. Alors quand Samuelson, l'agent de Houellebecq qui s'en fout plein les fouilles, m'a proposé de passer au cocktail donné au Théatre de l'Odéon, j'ai attendu sagement mon tour. Houellebecq est monté sur le bar, a balbutié deux-trois trucs, son éditrice actuelle Teresa Crémisi a lâché deux-trois phrases nulles, Beigbeder a fait son show et ensuite je l'ai pris dans mes bras et j'ai gueulé : « On les a niqués ! » Un peu, pour le faire chier. Et puis aussi, parce que j'étais avec lui toutes les fois où le Goncourt nous est passé sous le nez."
Ah sinon, dans un genre très différent, saviez-vous que Beckett, après avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1969, en distribua le montant à des nécessiteux, des organisations ou à des particuliers. Mais pourquoi je vous raconte tout ça?
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