mercredi 10 octobre 2007

Mais qui mange de ce Villepin?


Notre grand écrivain national, DdV (Dominique de Villepin), vient une fois de plus de bouleverser la donne du langage et l'équilibre chimiquemnt instable de la narration en signant un opus majeur sur Napoléon. Le soleil noir de la puissance (non, ce n'est pas une contrepètrerie… genre : le soleil poisse de la nuisance…). D'une plume heureusement inimitable, le grand connu du Clear Stream Express brosse un portrait saisissant du MiniCorse, avec une telle clearvoyance que son livre figure sur la liste de sélection du Renaudot Essai (ça doit donner envie d'en faire partie, tiens, de cette liste…). Il y est question de l'ivresse du pouvoir. Ayant été contrôlé lui-même à 8,5 grammes pour ce qui de l'ivresse du pouvoir, DdV doit savoir de quoi qu'il cause. On attend toujours le grand livre de Pasqua sur Al Capone et la biographie de Sim par Christine Lagarde.

3 commentaires:

  1. Un autre qui décroche la timbale pour ce genre de titre, c'est Modiano avec sa énième variation sur le bon vieux temps des années 40-50, qui s'appelle "Dans le coin de tristesse du café embrumé de la place des amours perdues" (hum, ou quelque chose dans ce genre) - en voilà un qui devrait glisser plus d'éléments chimiques instables dans son café!

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  2. Entièrement d'accord avec bobob6 : "Derrière son double" de Jean-Pierre Duprey est, allons-y, sans doute le dernier grand beau splendide déchirant effrayant terrible livre de poésie surréaliste qui ait été publié en France. Et puis non, ce n'est pas un livre : c'est une traversée de forêt enténébrée, un bal de femmes nues étranges, un sabbat de métaphores inouïes, un bestiaire de la catastrophe, une pièce de théâtre jouée par des squelettes sarcastiques étreignant des lyres d'aluminium entre leurs phalanges noircies... (Bon je coupe là mon enthousiasme tout le monde aura compris).

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