mercredi 17 octobre 2007

Arithmétrique


Mon collègue et néanmoins ami Nicolas en a plein les bamboulettes de voir s'afficher le nom de Villepin chaque fois qu'il consulte ce blog, on va donc passer à un nouveau chapitre, non sur les nouilles chinoises lyophilisées (sujet sur lequel je suis intarrissable à cinq heures du matin), mais sur le décompte textuel. Les anglo-saxons comptent en mots, nous autres gaulois en signes (espaces compris!). Par exemple, un texte de 400 000 mots ne m'évoque pas grand-chose de prime abord, alors qu'un texte de 2 000 0001 signes, là je vois très bien (un peu trop, même…). Difficile d'établir une formule de conversion, d'autant plus qu'à mon avis les américains vous casent plus de mots par ligne que nous, rapport à leur abondance de monosyllabes, mais bon à quoi bon croire à tout ce qui se dit ici et là…. Tout ça pour dire qu'Against the Day, le roman de Pynchon, que j'ai le bonheur de posséder en format Word & en pdf, semble, moyennant une marge d'erreur assez faible due au scannage, se composer de quelque chose comme: 444 400 mots. Partant du principe qu'une bonne traduction doit envoyer aux oubliettes le honteux facteur appelé coefficient de foisonnement (qui veut qu'un texte anglais enfle éhontément une fois traduit en français, genre de vingt pour cent, non mais on croit rêver, c'est plus de la trad c'est du gavage…), et persuadé que l'esprit de concision ne peut qu'épauler le travail traductant, je m'engage donc solennellement à ne pas dépasser ce chiffre magique (sans pour autant charcuter ce texte sublimissime). Si je dépasse les 450 000 mots, j'arrête la traduction. Et si je ne dépasse pas cette limite… eh bien j'arrête aussi. Je vous laisse, bien sûr, compter… Je vous communiquerai quand même le résultat de mon décompte, il faudra me faire confiance. C'est beau la confiance, non? Back to work. (Ce texte comporte 318 mots, parenthèse comprise.)

4 commentaires:

  1. Pour moi, ton texte ne compte pas 318 mots, mais 308. Le reste, c'est des chiffres. Frimeur, va.

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  2. Voilà pourquoi tu resteras toujours en deça…

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  3. Les four-letter words ça compte comment ?

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  4. c'est officiel : les écrivains sont encore plus fou que les musiciens... Non mais est-ce que l'on compte nos notes?
    Enfin on a quand même tous bien du travail avant de rejoindre la folie des comédiens, qui ont le ponpon de la ponponnette de la chtarbétisation parmis nous!

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