L'enfance d'Ivan, d'Andreï Tarkovski, 1962
Premier long métrage de Tarkovski, et déjà un émerveillement de bout en bout, ou plutôt de plan en plan, avec des flash-backs / souvenirs métamorphosés en rêves, la présence magique de l'eau-miroir, l'opposition légèreté/pesanteur. Appelé au pied levé pour remplacer le réalisateur qui devait tourner cette adaptation d'une nouvelle de Vladimir Bogomolov, et qui avait déjà mille cinq cents mètres de pellicule, Tarkovski, à peine la trentaine, imposa de tout changer (casting, scénario…) et de tout recommencer, évitant ainsi aux spectateurs ce qui aurait sans doute été un film patriotique de plus.
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Latifa, le cœur au combat, d'Olivier Peyon et Cyril Brody, 2017, 1h37
Documentaire sur le combat que mène Latifa Ibn Ziaten, cette femme dont le fils militaire a été assassiné par Mohammed Merah le 11 mars 2012. Les deux réalisateurs ont suivi Latifa dans ses nombreux déplacements et interventions pour parler aux jeunes, les mettre en garde contre la tentation du terrorisme, leur insuffler du courage, leur parler en toute simplicité. Infatigable et déterminée, à la fois sereine et brisée à l'intérieur, Latifa sait trouver les mots pour déverrouiller les cœurs des ados. C'est produit par Haut et Court, donc c'est bien. Sortie le 4 octobre.
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Voilà, c'est la fin de cette série de brèves chroniques sur le Festival du Film de La Rochelle, où je me suis rendu pour la troisième année consécutive. Une semaine, une vingtaine de films. Des files d'attente d'une heure, toujours agréables. Des organisatrices impeccables. Des copies restaurées. Des avant-première en pagaille. Docu, fiction, débats, rencontres, ciné-concerts, you name it. Et cerise sur le gâteau: pas de compétition, rien que du bonheur. Bon, on éteint le projo et on rouvre un livre. En plus, jeudi, on se rend à La Baule pour participer à Ecrivains en bord de mer – on vous en parlera.
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