Du 10 au 12 janvier se tiendra à Paris un colloque international portant sur le thème "Littérature et histoire en débats". Piloté par Catherine Coquio et Lucie Campos, il est organisé dans le cadre du Labex Arts-H2H. Il a été initié à Paris 8 dans l’équipe «Littérature et histoires» en collaboration avec l’équipe «Transferts critiques et dynamiques des savoirs » et les Archives Nationales, ainsi que le CRAL (EHESS), le CERILAC (Paris-Diderot P 7), le CRLPM (ENS-Ulm) et la revue La Vie des idées. Il est hébergé par le Centre Malher (EHESS-Paris I), les Archives Nationales de Pierrefitte et l’ENS-Ulm.
Dans le cadre de ce colloque, je m'entretiendrai jeudi 10 janvier à 18h, au centre Malher (Centre Malher, Université Paris I/ EHESS – 9, rue Malher 75004 Paris), avec Alexandre Gefen, autour de cette problématique, et il sera donc question des trois premiers opus de mon heptalogie en cours (Livre XIX, CosmoZ et Tous les diamants du ciel). On peut consulter le programme général de ce colloque ici. Voici l'argumentaire proposé par les organisateurs:
Les relations entre littérature et histoire suscitent un intérêt renouvelé en sciences humaines, où la question est soumise à des interrogations épistémologiques et politiques nouvelles. Comment comprendre la vogue des notions d’archive, de document et de témoignage, que penser du « retour au réel » ou « retour à l’histoire » de la littérature ? L’idée semble s’imposer d’une proximité nouvelle entre « l’écriture de l’histoire » et « l’écriture littéraire », alors qu’au plan institutionnel les disciplines restent fortement cloisonnées, singulièrement en France où par ailleurs les débats littéraires s’enfoncent dans des polémiques cycliques qui opposent le « fait » et la « fiction », le « document » et le « texte ». S’agit-il donc d’un leurre ? Les débats les plus bruyants et le prestige des grandes notions disciplinaires n’empêchent-ils pas de saisir à l’oeuvre d’autres pratiques et champs moins visibles, ou plus éloignés dans l’espace et le temps ? Quel imaginaire de la création cultivent ceux qui écrivent et pensent l’histoire, quel imaginaire de l’histoire cultivent ceux qui font et pensent la littérature ? Quels points aveugles ou non-dits de part et d’autre ? Quand les outils de l’historien se combinent avec ceux de la littérature, ces croisements ou dialogues nous font-ils repenser la production de « vérités » relatives au passé ? Chercheurs et écrivains feront part de leurs pratiques frontalières ou transversales, des découvertes qu’ils y auront faites et des limites ou difficultés rencontrées.
On pourra y écouter, entre autres, Tiphaine Samoyault (sur Quignard), Jean Delabroy, Ivan Jablonka, Arlette Farge, Lucie Campos et bien d'autres. L'entrée est libre dans la limite des places disponibles.
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