mercredi 28 novembre 2012

Un rien de Jardin

Que penser du fait qu'Alexandre Jardin, à la fin de son dernier livre paru chez Grasset, Joyeux Noël (et qui pourtant porte la mention "roman" en couverture…), fasse figurer non seulement sa déclaration d'impôts mais également une photo de lui, et ce dans le plus simple appareil ? Qu'en penser? La réponse est assez simple, puisque ledit fait ne requiert nullement qu'on recourt au mécanisme de la pensée: rien. D'autant plus que l'auteur, dans un entretien à Paris-Match, s'est expliqué sur la chose:
Paris Match: A la fin de votre roman, vous publiez votre feuille d’impôts et vous posez entièrement nu !
Alexandre Jardin: J’en ai ras le bol du off. Je ne voulais pas que les gens pensent que j’avais écrit une fable ou un conte farfelu. Pour qu’on croie à mon histoire, il fallait que j’y aille, j’y suis allé.
La méthode, simplissime, devrait créer un précédent. Je propose donc que les auteurs qui souhaiteraient désormais être loués pour leur imaginaire posent, en fin d'ouvrage, tout habillés, avec à la main une facture rédigée dans une langue inventée. Ça me paraît la moindre des choses, maintenant qu'on sait que la mention "roman" peut être démentie à tout moment par des preuves indubitables.
Il existe bien sûr une autre explication, farfelue certes, mais nettement plus rassurante, à cette  surprenante innovation dans le domaine fictionnel : Alexandre Jardin a fait don de son cerveau, ante mortem, à la zoopathologie.

3 commentaires:

  1. Non, ce n'est pas possible, c'est une blague, je n'arrive pas à y croire

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  2. Un nain jaune, sans doute !

    Grassement payé pour cet effeuillage, on espère.

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  3. Excellent à lire. Il faut se foutre de ce Jardin qui produit en guise de phrase des fruits pourris. C'est de la pollution pour l'esprit. On rêve d'un bandeau : "Lire Jardin nuit gravement à la santé".

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