J'invite très cordialement toutes les personnes ayant participé à la manif "Jour de colère" – cette sauterie soi-disant anti-Hollande orchestrée par les anti-mariage gay et autres recycleurs d'idéologie brune – à s'asseoir cinq ou six heures devant un papier et un crayon et à rédiger un commentaire composé de ce poème des morts qu'est le Dies Irae, dont vous trouverez plus bas une traduction-adaptation due à Jean de La Fontaine.
Dans un premier temps, vous essaierez de démontrer en quoi votre absence totale de réflexion ne légitime même pas le Jugement dernier, puis vous tenterez d'expliquer en quoi vos slogans antisémites sont pertinents alors qu'on honore les morts d'Auschwitz, près de soixante-dix ans après la libération du camp. Enfin, en conclusion, vous analyserez le mot "miséricorde" et expliquerez pourquoi à votre avis vous risquez d'en avoir sacrément besoin si vous continuez dans cette voie-là…
Dieu détruira le siecle au jour de sa fureur.
Un vaste embrasement sera l’avant-coureur,
Des suites du peché long & juste salaire.
Le feu ravagera l’Univers à son tour.
Terre & Cieux passeront, & ce tems de colere
Pour la dernière fois fera naître le jour.
Cette dernière Aurore éveillera les Morts.
L’Ange rassemblera les débris de nos corps ;
Il les ira citer au fond de leur asile.
Au bruit de la trompette en tous lieux dispersé
Toute gent accourra. David & la Sibille.
On prevû ce grand jour, & nous l’ont annoncé.
De quel frémissement nous nous verrons saisis !
Qui se croira pour lors du nombre des choisis ?
Le registre des cœurs, une exacte balance
Paroîtront aux côtez d’un Juge rigoureux.
Les tombeaux s’ouvriront, & leur triste silence
Aura bien-tôt fait place aux cris des malheureux.
Vous ne "faites" pas que dans le livre!:) C'est revigorant de le constater surtout avec cette morbide actualité-là. Mais sachez que dans ces milliers hurlants, certaines personnes traduisaient "Dies Irea" par "Le jour de Dieu"! Rire? Je ne sais pas. Parce que parallèlement, le Matzneff-aux-enfants écumait de rage contre un Hollande qui, selon lui, aura eu l'outrecuidance de s'asseoir avant le saint-père-pape et par là-même, de provoquer le mépris mondial contre "la France, fille aînée de l'Eglise". Entre autres élucubrations catholico-choquées. Il devrait pourtant, le maléfique Gabriel réciter l'autre part du "Dies irae": Ingemisco, tamquam reus, culpa rubet vultus meus, supplicanti parce Deus: Je gémis comme coupable,le péché rougit mon visage, Seigneur,pardonne à qui t'implore.
RépondreSupprimerL'époque semble être à la sortie des goules.
Ruons dans les fachouillards de toute trempe!
@Claro: On ne saurait mieux dire et citer plus à propos! Le fbi français devrait procéder comme à Saint-Priest et inoculer du lsd dans les hosties du Dimanche! ;) Quoique, ils/elles sont déjà assez barré(e)s comme ça!
RépondreSupprimerBarrés, oui, mais sacrément là. Ils font peur.
RépondreSupprimerAdmettons qu'ils aient été 20 000, sur plus de 60 millions d'habitants, je n'y connais rien en calcul mais c'est une proportion pas très importante, et sans doute pas pire qu'aux époques antérieures, de gens pas bien du tout dans leur tête (il suffit de voir les pancartes, ou de les entendre). Simplement, le FN, Dieudonné, Soral, tous ces allumés là leur donnent une visibilité et leur permettent de jouer avec l'espoir d'un rassemblement. Il est clair que la société va mal, et ça se mesure d'abord aux êtres en souffrance. Qu'une gonzesse soit capable d'écrire sur sa pancarte la phrase "La France de Hollande : Accouche et tais-toi", montre à quel point leurs discours n'ont aucun d'ancrage dans le réel. Mais ils témoignent d'une pathologie collective qu'aucun argument, aucune "raison" ne peut raisonner. Et c'est ce déchaînement visible de la folie qui fait flipper.
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