jeudi 5 février 2015

On dirait le sud / Ce n'est qu'un au revoir

Le Clavier Cannibale va suspendre quelque temps ses activités ludico-répréhensibles pour cause de déplacements divers, une occasion également de rattraper quelques retards de lectures et d'avancer sur divers chantiers en cours… Bref, reprise des hospitalités autour du 24 février a priori, avec peut-être entretemps un ou deux posts, histoire de ne pas trop laisser se rouiller le clavier.

En attendant, je vous signale trois rencontres autour de mon dernier livre, une novella érotico-byzantine à tendance psycho-lubrique, intitulée Dans la queue le venin, à paraître la semaine prochaines aux éditions de l'Arbre Vengeur.


1/ Rencontre jeudi 12 février à 18h, à la librairie Goulard, à Aix-en-Province (37 Cours Mirabeau, 13100 Aix-en-Provence). La rencontre sera animée par Nathalie Espérandieu.

2/ Rencontre le samedi 14 février à 14h30 à la bibliothèque de l'Alcazar, à Marseille (58 Cours Belsunce  13001 Marseille). La rencontre aura lieu à l'auditorium et sera également animée par N. Espérandieu. On y parlera de Dans la queue le venin, mais aussi écriture, traduction, cuisine, lot49, etc.


3/ Rencontre toujours le samedi 14 février, et toujours à Marseille (ah mais au fait c'est la Saint-Valentin!) à 18h, à la librairie Prado Paradis (19, avenue de Mazargues, 13008 Marseille). La rencontre sera suivie d'une lecture par myself de Dans la queue le venin.


Bon, pour vous réchauffer la couenne tactile et stimuler vos zones sensibles supérieures, voici un court extrait en guise d'au revoir…

"Oui, Pomponette a besoin de baiser à intervalles plus frénétiques que réguliers, même seule, même du bout du doigt. Certes, un homme n’est jamais de trop pour aider ses formes à s’assouplir et ses muscles à se tendre, mais un homme peut parfois ressembler à une pub pour la pagaille, et rien de pire, oh non, rien de pire qu’un partenaire qui semble se livrer à une laborieuse varappe ou pratique la levrette comme un joueur de flipper distrait. Rien de pire qu’un quidam qui caracole en jockey quand il faut réapprendre l’art de la dentelle. Et puis, comme le sait pertinemment Pomponette pour en avoir discuté avec ses sœurs en orgasmes, certains hommes ont la fâcheuse manie de s’imaginer manivelle et de guetter, en anxieux routards, le fier crépitement de ce moteur qu’ils feraient mieux de frotter au chamois plutôt que de le brusquer à coups de hanche. En outre, depuis qu’ils ont accès à des chaînes spécialisées autres que Disney ou Discovery, les mâles modernes attendent de vous un comportement à base de nuisette et de godes et ont tendance à bâcler les dialogues. Mais Pomponette leur pardonne leurs pattes palmées et leur bouche de ragondin quand ils ont la courtoisie de garder leur divine cartouche pour la fusillade finale. Elle veut bien sûr qu’ils jouissent aussi, mais à ses conditions, qu’elle prend soin de leur énumérer d’une pointe de langue dans l’oreille – s’ils savent écouter, ils entendront raison et prendront plaisir à souquer en même temps qu’elle."


5 commentaires:

  1. Tristement que queue votre au revoir. Vos besoins de vacances par ailleurs démesurément fréquents.

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  2. Le jour de la Saint-Valentin ?
    À Marseille ? (enfin !)
    Ça va être la fête à Pomponette Iconodoule.

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  3. Ce court extrait est vraiment d'une élégance folle... (et que dire de cette enfilade de métaphores si subtiles ?)

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    1. Heu... "enfilade de métaphores", c'es un peu voulu comme effet, non ?

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    2. Et voilà, ça fait à peine un mois qu'il est de retour et déjà Claro nous abandonne lâchement pour le Sud... mais qu'y a-t-il de plus à Marseille qu'à Brest ? Heureusement, pour me consoler, j'ai pris ce matin un exemplaire du dernier W. H. Gass tout juste sorti du four dans ma librairie brestoise préférée, Dialogues pour ne pas la nommer !

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