J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel
âge de la vie. Non, ce sera mon seul privilège, car je suis
profondément convaincu d’avoir vécu cet âge mieux que quiconque, d’en avoir
tiré les plus grandes joies, de m’y être complu au-delà du raisonnable. D’abord,
il y avait eu cet héritage inopiné, puis la venue imprévue de Miss Tourmelon
2007 dans la région, et le coup de foudre qui s’ensuivit entre elle et moi.
Enfin, j’avais trouvé un éditeur pour publier le journal intime de l’année de
mes dix-neuf ans. Alors, si quelqu’un peut prétendre que l’âge d’or porte le
numéro 20, c’est bien moi.
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