J'ignore si cette discipline existe, mais elle pourrait fort bien se révéler salutaire à long terme. On l'appellerait la ligaturologie. Elle consisterait dans le rapprochement hâtif et instinctif entre deux informations n'ayant en apparence aucun rapport mais entre lesquelles on soupçonne néanmoins une honteuse parenté. On pourrait ainsi se risquer à tisser des liens entre les deux scoops suivants: 1/ le repêchage dans la Seine d'un pacu, poisson possiblement dévoreur de testicules humains et 2/ la déclaration télévisée d'Alain Delon selon laquelle l'homosexualité est contre nature.
La ligaturologie ne chercherait pas à expliciter ledit lien, elle se contenterait d'en signaler l'existence et d'en postuler la pertinence. Comme s'il n'y avait pas besoin de gloser, comme si le rapport (causal, logique, rhétorique, métaphorique…) était évident.
Ce qui donnerait, avec aplomb et rigueur, ceci: L'homophobie d'Alain Delon a nécessité l'intervention d'un bouffeur de couilles.
Cette nouvelle science est-elle vouée à perdurifier et florisser? Mystère. Les aventures de l'esprit sont si sujettes à caution que la pérennité de cette méthode pourtant ô combien salutaire n'a rien de définitive. On se contentera de constater que son émergence coïncide avec l'urgence de soumettre mon véhicule au contrôle technique. Bref, comme disait Seamus Heaney: Noli timere.
hahahaha
RépondreSupprimerIl y a une page Facebook rigolote, dénommée "Ouvroir de Journalisme Potentiel". Je leur envoie la proposition lexicale.
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