En attendant la parution chez Plon début mars du monumental Vies parallèles de Péter Nádas (1500 pages, vingt ans d'écriture…), signalons que son traducteur, le passionnant Marc Martin, vient de recevoir (avec Sophie Aude qui a collaboré à la traduction) le prestigieux Prix Nicole Bagarry-Karátson. On lira avec profit l'entretien qu'accordait il y a trois ans Marc Martin à Gábor Orbán sur le site littérature.hongroise, dont sont tirés les propos suivants:
En toute théorie, une traduction [de la traduction] devrait être un texte à part entière, c’est-à-dire entièrement pensé, exprimé, rêvé, musiqué en français, mais à la fois digne en tout point de la nature de l’original. Cela implique une quête d’équivalents, au service d’une opération de transplantation, ou plutôt de transsubstantiation. Il en résulte des pertes à certains moments, mais à d’autres on peut espérer les contrebalancer par divers profits. D’où la nature ambivalente de la traduction : un jeu de pertes et profits. Et un jeu de patience souvent proche du casse-tête. Car de la théorie à la pratique, il y a souvent bien plus loin que de la coupe aux lèvres.
Marc Martin a traduit Péter Nádas, János Térey, Zsuzsa Rakovszky ou Attila Hazai, et publié également en tant qu'auteur un roman: Járt utat kétszer járj! (Vallomások a magyartalanságomról), Alexandra Kiadó, Pécs, 2004.
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