jeudi 26 octobre 2017

Doute, voracité, contrechamp, viscère et désamour

Et hop, c'est reparti comme en 17 ! Voici un petit rappel des derniers livres explorés dans mon Feuilleton du Monde des Livres depuis le 29 septembre — tous ces titres sont encore en librairie et à la vente moyennant des euros, vous pouvez également les commander à votre libraire adoré.e qui apprécie que vous preniez le temps d'attendre plutôt que one-clicker sur Amazon, bref, faites vos emplettes…


6/ Moins célébré qu’Elias Canetti, parce que sans doute plus humble, et moins acerbe que Thomas Bernhardcar habité par un doute socratique, Max Frisch partage avec ces deux écrivains un goût prononcé pour ce précieux mécanisme intellectuel qu’est la méfiance, et a par ailleurs toujours pris soin de dire ses quatre vérités à son pays, moins pour le rabrouer que pour se garder d’une trop facile neutralité.


7/ « Mon père me regardait avec voracité », écrit l’auteure anonyme de Jours d’inceste, abusée jusqu’à l’âge de 21 ans par cet homme dont elle est la viande permanente, la poupée poignardée, contrainte de vivre avec un désir-dégoût du père qu’elle doit garder pour elle –




8/ Jérôme Game a pris soin de placer une phrase de Godard en exergue de son livre: «Champ. Contrechamp. Imaginaire, certitude. Réel, incertitude.» On comprend mieux. Qu’estce qu’on voit exactement? Juste un texte? Non. Un texte juste.


9/ Dans ce roman autobiogreffé, ponctué de rêves éloquents, d’allers-retours entre la France et le Québec, se joue un drame secret, celui d’une femme, Béatrix Beck, profondément empêchée, éprise d’intangible, et qu’intimidait jusqu’au viscère du coeur.



10/ Jim Shepard a réussi ce petit miracle : feindre de traiter l’anecdotique et le pyrotechnique pour nous livrer une poignante et impeccable sonate d’automne, où le désamour paternel, l’insatisfaction conjugale et l’angoisse de la perte forment les coordonnées sismiques d’un drame personnel mais non moins ravageur.

4 commentaires:

  1. ouooooouu ca sent la fatigue, dejà, ou la panne d'encrier
    et pourtant il y a même des bons livres a lire (et à commenter - deja fait ici ou la)

    richard Wagamese jeu blanc (zoe) et mieux indian horse traduit en les etoiles s'éteignent à l'aube (10/18)

    naomi fontaine Kuessipan ( serpent a plumes)

    han kang lecons de grec (serpent a plumes)

    au moins cela changera des Muso (dont le changement des curies.... on s'en tape)

    commencé "le livre flottant" de leonardi valencai (le nouvel attila ) au moins l'editeur déçoit rarement

    courage Claro, salam attend ses coums
    pour la recette, voir celle des gözlemes, (crêpe constituée de pâte phyllo, ne pas confondre avec la pate sciencex)

    et puis sinon un grand verre de kirsch - Fougerolles de préférence)

    j'attendrai mon journal d'opposition demain matin avec son supplément littéraire pour emballer le poisson samedi

    (a ce propos, c'est toujours la pharmacie Lopez qui est de garde ce WE)

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  2. Mais il nous emmerde le Jean-Louis, pourquoi ne crée-t-il pas son propre blog, plutôt que de polluer le Clavier cannibale par ses commentaires le plus souvent sans intérêt aucun ?

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    1. Cher courageux anonyme,
      Je suis comme vous : je respecte le libre accès aux commentaires tant que le contenu me convient. C'est pas Voltaire qui va venir nous gâcher l'entre-soi.

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  3. commentaires qui ont surement autant d'intérêt que ceux qui dénigrent ou qui opinent sans argumenter

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