Mon
lave-vaisselle est en panne. L'eau ne s'y engouffre qu'à contrecœur et comme à reculons. On entend alors une
sorte de sanglot rébarbatif. Un
voyant lumineux clignote puis s'éteint. C'est fini. Le cycle purificateur n'a pas eu lieu,
malgré un
semblant d'activité. La chose est contrariante, mais ne prête pas non plus le flanc au désespoir. Or voilà que l'autre jour, alors que
je m'installais à mon
bureau pour écrire,
une chose étrange
se produisit. L'inspiration vint sous la forme d'une vague idée, un peu trop fluette à mon goût. Je voulus la développer, la porter à des températures pour ainsi dire
lyriques, mais le paragraphe qui s'en suivit s'assécha de lui-même, comme intimidé – ou déçu – par son manque total de
virtuosité. Le
curseur pulsait tristement au centre de l'écran à peine entamé. J'avais sali une page pour rien. Je démontai mon cerveau, en
nettoyai soigneusement toutes les parties, changeai un lobe qui me parut
endommagé,
puis relançai le
cycle de la création.
C'est alors que je m'aperçus que j'avais oublié de réinsérer le rouffard cranté dans l'espon à vis. Bref, j'ai eu le plus grand mal à exposer mon problème au réparateur de chez Darty.
Du moment que ça n'a pas tout fait disjoncter…
RépondreSupprimerce qu'il vous faut c'est Calgon, mon brave monsieur
RépondreSupprimerou alors c'est l'agonie lente des lave-vaiselliers, sous sorte de trolls, dont Tolkien a narré les exploits (il en a été tiré un nanard dans la série des Godzilla dansles années 85)
de là à en tirer une saga en 12 volumes.... (on sent déjà que l'auteur tire à la ligne dans son billet de 20 lignes). j'aurais bien vu un parallèle : la mort du lave vaiselle vs la naissance du gaetan mouret jr en tant que suite des Calgon-Maquart .