"Que peut-il ? Tout.
Qu’a-t-il fait ? Rien. […] Il a ajouté plusieurs crimes nouveaux à son
premier crime, et en cela il a été logique. Ces crimes exceptés, il n’a rien
produit. Omnipotence complète, initiative nulle. Il a pris la France et n’en
sait rien faire. En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant
avec la toute-puissance. Certes, ce dictateur s’agite, rendons-lui cette
justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de
lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit
chantent, lui il se remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les
projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le
change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais,
hélas ! cette roue tourne à vide. […] Ce qu’il attaque, ce qu’il poursuit,
ce qu’ils poursuivent tous avec lui, ce sur quoi ils s’acharnent, ce qu’ils
veulent écraser, brûler, supprimer, détruire, anéantir, est-ce ce pauvre homme
obscur qu’on appelle [enseignant] ? est-ce ce carré de papier qu’on appelle un
journal ? est-ce ce fascicule de feuillets qu’on appelle un livre ?
[…] non, c’est toi, pensée […]."
Victor Hugo, Napoléon
le petit
incroyable... hop, je pique
RépondreSupprimerJ'ai piqué aussi. Faites tournez sans modération non ?
RépondreSupprimerOn aurait dû lui proposer de signer notre article, l'autre fois. Pourquoi n'y a-t-on pas pensé ?
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