Bon, c'est (presque) officiel, l'écrivain Thomas Pynchon a rendu son nouveau manuscrit à son éditeur américain, et la grande surprise, c'est qu'il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une… autobiographie de 680 pages.
A en croire le communiqué de l'éditeur, visiblement écrit par l'auteur lui-même, Pynchon a enfin décidé de rompre des décennies de silence et de discrétion. Il attendait apparemment d'être en âge et en mesure de donner sa propre version de sa vie soi-disant secrète ("seasoned enough to tell my part of my so-called reclusive life"). Et cerise sur le gâteau, il est question d'un cahier photos en fin de volume, ainsi que d'un index.
Parution prévue le 8 mai 2017, pour les 80 ans de Pynchon. Une information plus détaillée devrait déferler officiellement sur le net d'ici une dizaine de jours, sauf fuites (possibles) d'ici là.
Bel effort de pisciculture !
RépondreSupprimerPoisson d'avril ?
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerQui d’entre nous n’a connu quelqu’un chez qui l’on devine un secret? Et lorsqu’un jour, non par tricherie, ruse ou viol du dedans, mais de par la volonté de qui le détenait, celui-ci finit révélé au grand jour, qui d’entre nous n’a pas senti que subsiste, par-delà ce qui fut caché et ne l’est plus, un « rien » qu’une vie entière ne suffirait à désépaissir? (n'ayons pas peur, allez, appelons cela "le mystère de l'être", sans lui conférer, bien entendu, aucune valeur mystico-transcendentale...)
RépondreSupprimerL’on a beau bouger, changer, nous transformer et modifier, la distance à l’inconcevable centre demeure la même; que l’on affine, épure, polit, aiguise, entre poison et remède il n’y a (et n’y aura, quoi qu’on fasse) que l’épaisseur du plus bref souffle…
Dans la lumière où ce qui est à voir jamais n’advient, dans l’ombre qui n’est qu’un sien pervers effet, nous savions déjà, d’un savoir aussi fragile qu’ancien, que ce nous espérions et redoutions ne nous sera jamais offert. Qu’il ne saurait l’être. Non qu’il y ait censure ou imployable césure, mais parce que la trame des secrets est sans cesse remisée, au sens strict au-delà, coup du hasard abolissant les dés, beauté « en soi » (mais pour soi inclémente), «imminence d’une révélation qui ne se produit pas», comme l’Aveugle, maître des trésors de l’épars, nous l’a dès longtemps confié pour nous éloigner de ce qui détourne et appauvrit, et nous rappeler, en nous y inscrivant, que le temps n’est que cet enfant qui joue, et qui se joue – de nous comme d’elle…
Non !? Une référence à Bananarama dans le titre ?
RépondreSupprimerVa t-il enfin avouer qu'il est Salinger ?
RépondreSupprimerMes respects cher Claro, permettez le cher, le cher n'est pas faible. J'avoue, j'ai souri, en ce jour détestable, j'ai rictussé, un instant, mais un arc fin pas fein, plein honnête, de complicité sournoise imaginant l'improbable photo de l'écrivain à son bureau d'écrits vains, entouré d'enfants espions illégitimes et contemplant la direction imposé par le sexe imposant d'une mâle statue aux yeux caméras. voilà. Merci.
RépondreSupprimerEn septembre dernier, la sortie de « Cow Country » par Adrian Jones Pearson (ou A.J. Pearson) a donné lieu à un énorme buzz (et si le pseudo, car c’en est un, cachait Thomas Pynchon ?) Le livre (2016, Cow Eye Press, 540 p.), ainsi que la maison d’édition sont manifestement des choses montées de toutes pièces. Le site du Cow Eye Community College (situé au bord de la Cow Eye River, et bordé à l’est par la Cow Eye Avenue, dans la ville de Cow Eye Junction) est significatif à ce sujet, de même que la liste des publications de la maison Cow Eye Press.
RépondreSupprimerLe scénario fait état de ce petit collège communautaire, avec deux fractions rivales : ceux qui mangent de la viande (et boivent en conséquence) et ceux qui n’en mangent pas (et sont à l’eau). Charlie, le narrateur a pour nouvelle fonction de coordonner les projets spéciaux (Special Projects Coordinator). Les deux factions se retrouvent métaphoriquement dans les paysages environnants. Les premiers (de préférence males) sous forme de prairies sèches, les secondes sous forme de bobos (mais savent se faire entendre). Quelques séances comiques, comme cette session (quasi initiatique) de castration des veaux ou cette cérémonie de Noël, en mars. Je livre la première phrase « In truth, my first impression of Cow Eye Junction was less of fulfillment or productivity than of desiccation and despair » (En vérité, ma première impression de Cow Eye Junction fut moins l’épanouissement et la productivité que la sécheresse et le désespoir).
Le buzz vient de l’auteur. Pearson (Persona), même avec ses prénoms Adrian Jones, a fait de suite penser à Thomas Pynchon. Son agent (et épouse) Melanie Jackson a par ailleurs démentie, ainsi que son éditeur habituel, Penguin Press. Mais n’est ce pas une façon d’entretenir le buzz, et donc une action marketing. Il existe même une interview de l’auteur (dans le Cow Eye Express, c’est tout dire) dans laquelle A.J. Pearson admet être dégouté des billevesées bibliographiques « distaste for all the mindless biographical drivel ».
Peut être faut il décortiquer l’illustration de couverture : Pour la version reliée, une vieille Oldsmobile Starfire des années 60, avec en 4 de couverture le fait que A.J. Pearson soit le pseudo d’un « auteur idiosyncratique ». Et pour la version brochée ou en e-book, il s’agit d’une vache, avec une boucle d’oreille marquée de la lettre pi en grec (- hélas on ne voit pas le profil -grec ?- de ladite vache) au bord d’une route assez rectiligne avec une pancarte routière «Eclaircie à 11.2 miles ».
Pour terminer, cette citation quasi philosophique « The cow’s eye provides a window into the soul of our humanity » (L’œil de la vache est une fenêtre sur l’ame de l’humanité). En ce premier avril, il était important de relater ces histoires vraies.
Ha ! Ha ! Ha !
RépondreSupprimerPeut-être que c'est un méta poisson conçu à partir d'une VRAIE information ! Et donc... aaaaaah !
RépondreSupprimerEh bien je vois qu'on s'amuse bien de l'autre côté du clavier :)
RépondreSupprimerLe plus fort, c'est que les premières lignes (c'est-à-dire pendant quand même trois-quatre secondes), j'ai marché !
Y'a des photos qui se perdent (moi face à l'écran en train de me dire que j'allais bientôt pouvoir lire l'autobiographie de Pynchon, puis moi en train de réaliser que je viens de me faire eue).
Ah le cahier photos...
Joli !!
D.
Mon commentaire précédent laissait quand même supposer que j'y ai cru (en oubliant quel jour on est...), alors que je faisait semblant- tellement ça m'aurait plu d'y croire!
RépondreSupprimerpoisson d'avril
RépondreSupprimerpoisson d'avril ?
RépondreSupprimeralors j'espère Claro que vous allez vous mettre à traduire en français cette bio le plus fissa possib', car il faut que ma curiosité soit enfin satisfaite sur le gars Pynchon, et j'ai plus beaucoup de temps. Mais dites-nous que c'est pas une farce du 1er avril, hein, pas ça !... (Janssen J-J)
RépondreSupprimerhaha, mais sur la photo c'est plutôt Gary Snyder ....
RépondreSupprimer