Caprices de la passoire
Ne laisse pas suspendue en plein vent cette passoire dont tu
ignores jusqu’à la provenance ! Trop tard. Enhardi par l’absence d’eau, ce
casque absurde devient, ainsi brandi, un crible redoutable qui transforme –
magie noire, magie folle – le flux invisible de l’air en rayons de vide !
C’est faire le mal que d’offrir à la nature cet ustensile dont on devine
pourtant la consistance avant qu’une main d’homme le rêve perméable. A l’instar
de cette peau dont tu vantes un peu partout, sans trop réfléchir, et à proportions
égales et contradictoires, la délicieuse porosité tout comme l’obstinée résilience, ce
monstre qu’est la passoire en sait long sur ta faculté à te remplir et te vider. Et pourtant. Toi qui redoutes les failles, tu n’as pas
vu venir le trou et sa pluralité. A travers le filtre métallique de cet hélas
convexe confessionnal migrent et transmigrent les innombrables particules des pensées
que tu n’as pas su mettre en gelée. Souviens-toi cependant du temps où cette
coquille quadrupède, rouge ou jaune tu ne sais plus, mais ferme, solide, une
fois campée dans la fosse de l’évier, aspirait par sa foule d’orifices toutes les
alluvions que tu refusais à tes aliments. Une forme d’amour, aveugle ou sourd,
s’incarnait peut-être dans cette opération. Allons, presse ton visage contre le miroir piqué —et tout
passera.
— Extrait de La nature des choses, à paraître
Outre le style incantatoire loin de JS Bach quand même vous me semblez mûr pour l'internement d'urgence et quoique de bon matin vous réussissiez en ces temps MAuDiTs à forcer la serrure du sourire et pourquoi pas tant qu'on y est du rire franc, espèce de passoire quand résonne le cri du spaghetti ne sonne qu'en piètre insulte faible argument fragile argutie opposée à la puissante rhétorique ou à son absence car il des hommes qui à court ou par définition et définitivement sortiront la tête haute coiffés de l'objet revisité par quelque designer de génie.
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