mercredi 8 juillet 2015

J'ai rêvé Dan Brown


[Pendant l'été, le Clavier fouille dans ses archives et vous ressort des posts anciens, parce qu'on ne sait jamais. Aujourd'hui, ce post du 16 janvier 2013…]
 
Inferno, le prochain roman de Dan Brown sortira le 15 mai 2013 aux Editions JC Lattès. Trois ans après Le Symbole perdu, l'écrivain américain met en scène le personnage de Robert Langdon pour la quatrième fois. L'histoire, inspirée par L'Enfer, premier chant de La Divine Comédie de Dante, se déroule en Italie où il fait beau.

Au départ, tout semble bien se passer pour Bob "Hard-Cock" Langdon, qui convole tranquillement et calmement sans se faire de mouron ni beaucoup de soucis avec Vanessa, une jeune nymphomane rousse de seize ans, une ancienne ex-prostituée call-girl inculpée de narco-trafic et d'abus de drogues au sein du Vatican et de l'église romaine mais libérée miraculeusement in extremis par l'Ordre des Bâtons Percés, une mystérieuse et énigmatique organisation qui recrute ses membres chauds et humides en passant des petites annonces rédigées et écrites en sumérien dans des revues archéologiques spécialisées dans les ruines d'autrefois.

Mais voilà que par un chaud matin d'hiver, en plein été, alors que Bob et Samantha consomment un soir des penne al dante (sic) en face de la Basilique San Marco del Banco del Populo Enculo, un inconnu que personne ne connaît, sous couvert d'anonymat, dépose au beau milieu de leurs steaks un minuscule et petit codex en peau de yéti retourné sur lequel figure le message suivant dont le caractère menaçant leur paraît inquiétant : "Attention, un nain peut en cacher un autre." Quelques secondes plus tard, à l'autre bout du monde, un échafaudage tombe et s'effondre dans une rue tranquille et sans histoire de Brazzaville, au Pérou, tuant un chien de l'ordre des canidés et deux fourmis, dont l'une échappée d'un mystérieux laboratoire où sont pratiquées sans vergogne ni précautions des expériences abominables qu'on prétend horribles. Apparemment, aucun lien entre ces deux événements, hormis une coïncidence inexplicable, et pourtant… Une fois de plus, le lecteur retrouvera ce qui fait le sel des romans de Dan Brown: des dialogues enlevés et rythmés avec pleins de tirets, des digressions intéressantes et édifiantes bourrés de noms compliqués à épeller, des héros en proie aux doutes et aux certitudes qui ont souvent des cravates en soie ou des capuches en toile écrue, une organisation secrètement implacable et implacablement secrète, sans parler de l'aura sulfureuse de rites occultes qu'on croyait éteints et du charme obscur et délétère des codes cryptés. Voici enfin pour finir, en avant-première mondiale et planétaire, un extrait de passage inédit encore jamais publié qu'on n'a pas pu lire avant jusqu'ici :
"Langdon examina le mystérieux bout de parchemin qui collait à son index gauche et le secoua en fronçant les sourcils et le front, au début avec une curiosité empreinte d'une certaine perplexité, puis avec un agacement croissant qui frôlait l'énervement. Enfin, n'y tenant plus, et profitant que sa douce et tendre Paola était allée faire du lèche-vitrine ou –gondolier dans une rue adjacente, il entreprit de le décoller avec la main droite, mais aussitôt l'énigmatique banderole resta immédiatement et inexplicablement engluée à l'index de sa main droite. Langdon pesta et, courroucé au possible, pria pour que l'étrange paperolle ne soit pas imprégnée de castrux excoptii, ce redoutable poison mis au point par la tribu des Catzèchtlihan et dont l'Office de la Répression des Substances Venimeuses assurait qu'il ne restait aucune trace dans le monde civilisé. Alors qu'il tentait de, à force d'acrobaties et de génuflexions, maintenir au sol au moyen de son soulier dextre en cuir de Venise le sibyllin ruban, Langdon sentit passer à quelques microns de son oreille senestre un dard sifflant et propulsé à n'en pas douter par un tube de bambou comme ceux qu'exhibait actuellement depuis une quinzaine de jours le Musée de Gandarachi où Langdon quinze jours avant, soit exactement deux semaines plus tôt, avait dû délivrer un long érudit discours sur le cannibalisme végétarien en Basse-Poutanésie."
La presse étrangère est jusqu'ici unanime sur ce nouveau volume des aventures évangélico-ptériques du spécialiste en héraldique gallico-abyssinienne Robert Langdon. Selon le New York Review of Pooks, il s'agirait d'un "chef d'œuvre en cours de confirmation", tandis que le Daily Cabbage en parle comme d'une "épopée rationnelle au succès indémenti". Le bruit court que Dan Brown travaillerait déjà sur les onze prochains tomes, mais son éditeur n'a pas souhaité confirmer cette alléchante rumeur.

3 commentaires:

  1. C'est parfait tout ça... juste une petite précision à apporter : le minuscule et petit codex n'est pas en peau de yéti, mais en peau de couille de yéti, ça a son importance tout de même ! Bon été !!!

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  2. c'est curieux, cette histoire de fourmis... plagiat du gars Werber - je dois au camarade Claro la découverte de son blog, involontairement comique. cf: http://towardgrace.blogspot.fr/2009/12/pas-joli-joli.html ?

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  3. Hahahahaha!!! Je me gondole; et alors justement soudain je réalise tout-à-coup : et vous M'sieur Claro, ces vertèbres, comment ça va?
    Bien j'espère.

    Passez un bel été, même sans pétanque.
    Amitiés

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