Qu'est-on quand on n'est plus quelques mois durant qu'un crépitement palpitant sur le claquant clavier? Deadline oblige, je me dois de faire crépiter le Mac de quatre heures du matin jusqu'à claudication des phalanges vers les dix-neuf heures, et ce pendant encore trois bons mois sonnants et trébuchants (programme: pynchon, seth, j. eric miller, berberian…). L'énergie, bizarrement, fusionne avec l'épuisement. L'aube joue les soirs. La nuit sent le crépuscule. Qu'est-on, franchement (Kaiton, pâle divinité sans disciple ni culte) ? En instance d'autre chose. En devenir. A fleur de peu. Allez, je vous dis pas. Dès mi-mai, j'arrête de jouer les couteau-suisse. Je me pose. Me repose. M'impose un rythme plus coulant: dix heures d'écriture par jour maxi. Eloge du farniente versions stakhano.
Je savais que t'étais pas humain, Claro ! Je m'en doutais !!
RépondreSupprimerLES PIERCINGS PALISSENT
RépondreSupprimerEn devenir telle une mutation incessante d'apparences et d'étiquettes toujours plus éphémères les unes que les autres, le lot des transformistes de l'écume, rien ne sort jamais du langage que des stéréotypes sexués ou des typographies d'enluminures révoltantes sauf peut-être à entrer en sacerdoce poétique tel un allumé des casemates explosées. Les fleurs de l'infime ne sont rien d'autre que des sténos du cancer subliminal qui n'ébrêche que les oreilles attentives à n'importe quel remugle d'orge pourpre, à d'imperceptibles vibrations venues d'un dildo simplissime comme la muerte jouée à El Alamo. Autre chose en instance, pourquoi pas? Hormis la stase définitive dans le hamac lance-roquettes de la psychédélie, pas grand-chose à trouver dans l'instance d'autre chose, peut-être autre chose, encore un truc subjectif qui se résume en deux coups de cuiller à pot à toujours une étiquette. Sortir des étiquettes? Intéressant, mais ceci suppose de décoller déjà les anciennes étiquettes végétales qui adhèrent au cuir, un peu tatouages Birkenau styled même si leur apparence fait luxueuse dans le décor, pas forcément luxueuse, disons légèrement embourgeoisées, bon d'accord, personne n'a dit Rolex à la Nico, mais quand même, c'est du même ordre, le vieux truc du boeuf et de l'oeuf en somme! Là, faut dire que le bât caresse light, mais le hard stuff en ce domaine, c'est réservé aux écoles du primaire, le coin où les bambins sont déjà atrophiés au moins partiellement, pour qu'en plus du semtex et de la nitro, ils sachent se servir des défoliants, du sarin et autres breloques à génocide qu'on ne trouve pas dans la littérature pour cause de densité trop aquatique qui nuit à la carburation thermofractale des enzymes nucléaires. Donc, en définitive, il est toujours difficile de quitter la Grèce, son ensoleillement, ses camps de vacances barbelées avec miradors compris dans le package, ses minettes au talent de séduction qui rayonne sur la face apparente des paquerettes transgéniques, il est certain qu'historiquement, c'est plus plaisant que la Turquie, ses derviches tourneurs, ses ruines de chariot hittites ou ses élevages de chevaux de bois. Reste à savoir si valser d'étiquettes en étiquettes est un truc qu'on pratique ad vitam aeternam, du moins dans l'éternité temporelle impartie par un délai d'existence non négocié au démarrage du rush, ou s'il existe de bonnes raisons de chercher un aiguillage dans cette meule de radis, d'asperges ou de foin qui se présente chaque jour sur le bureau de l'amateur de tripalium invétéré.
il suffirait peut-être de passer de la scriptomanie à une écriture où chaque mot est pesé : de grands espaces s'ouvrent alors, mais encore faut-il pouvoir se le permettre
RépondreSupprimerJohncarnaval, merci pour cet inestimable conseil. Je m'en vais de ce pas acheter un pèse-phrases et un guide d'explorateur.
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