vendredi 27 mai 2016

Tir tendu et enfumage médiatique : a-t-on le droit de se radicaliser?

Face aux violences policières, qui semblent recourir de plus en plus au tir tendu, voir au tir aveugle (comme hier à Nation, avec un beau lâcher de grenade – filmé – au pifomètre en pleine foule… paf, un blessé à la tempe!), il était urgent de faire un point et de battre en brèches les tentatives d'enfumage des médias et du gouvernement, qui brandissent le péril casseur à tout bout de champ (parce que énucléer les passants, hein, c'est quand même plus grave que déchirer la chemise d'un patron…). Bien sûr qu'il y a des violences. Comme à chaque fois qu'il y a contestation assortie de répression. Des violences et des dégradations (rendez-vous compte: des mots à la peinture sur les portes des banques…) Bon, là, ça prend quand même une certaine ampleur (plus d'une dizaine de milliers de grenades balancées…) A qui profite les débordements? Que cachent-ils? Qu'est-ce qui est menacé? Nos acquis sociaux ou les vitrines? Le travail de demain ou les pelouses de Nation?

On vous invite donc à lire in extenso l'analyse remarquable proposée par l'ami-écrivain-éditeur Yves Pagès sur la partie blog de son site archyves.net. Extrait:

"À quoi sert ce dispositif inédit de gestion paramilitaire des conflits sociaux, calqué d’ailleurs sur les manuels coloniaux de contre-insurrection des années 50-60 ? Avant tout, à dégoûter les lycéens de poursuivre leurs blocus incontrôlés, à tarir l’énergie des bastions estudiantins, à apeurer les sympathisants lambda de Nuit Debout et à convaincre les centrales syndicales (CGT & FO) de liquider en douceur leur propre lutte, perdue d’avance à mesure que les journées d’action bi-hebdomadaires épuisent l’enthousiasme et le porte-monnaie de leurs partisans. C’est la tactique habituelle du pourrissement — avec négociations discrètes puis de vagues concessions in extremis pour que personne ne perde la face —, sauf que là ça n’a pas suffi à clairsemer suffisamment les cortèges."
Pour la totalité de l'article c'est ici.

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