Juste pour vous informer de la parution prochaine (11 mai) d'un ouvrage collectif auquel j'ai apporté ma petite contribution. Intitulé Surveillances, et publié par publie.net, ce livre réunit douze auteurs ayant eu pour mission, si vous l'acceptez, consistera à rédiger un texte sur la notion de surveillance – comme toujours, si vous ou l'un des membres de votre unité était pris ou tué, l'agence niera avoir connaissance de vos activités… Hum. Pardon.
Voici l'argumentaire rédigé par l'éditeur afin que vous vous fassiez une petite idée de ce qui vous y attend :
"Fut un temps où la sauvegarde de nos vies (sauvegarde au sens informatique qu’on lui prête aujourd’hui) était l’apanage des artistes, et notamment des écrivains. Mais, à l’heure de la surveillance de masse, des réseaux sociaux et des algorithmes invasifs, si nos vies sont suivies en temps réel, serons-nous encore capables de les écrire ? Née dans un contexte sécuritaire particulier où, de New York à Paris, sous prétexte de lutter efficacement contre le terrorisme, l’état d’urgence est devenu la norme, cette question nous concerne tous.
Parce que la pratique de l’écriture se heurte tout particulièrement à ces enjeux, et dans le prolongement d’un symposium organisé en novembre 2014 dans le cadre du Festival du Film de Lisbonne sur le thème « Créateurs et surveillance », Céline Curiol et Philippe Aigrain ont invité dix écrivains contemporains à donner corps à cette question.
D’Orwell à Amazon en passant par les drones espions, Noémi Lefebvre, Christian Garcin, Marie Cosnay, Céline Curiol, Claro, Carole Zalberg, Bertrand Leclair, Miracle Jones, Cécile Portier, Isabelle Garron, Catherine Dufour et Philippe Aigrain s’en remettent à la fiction et au langage pour nous ouvrir les yeux."
Et en prime, un petit extrait de mon texte, intitulé "Hadès n'en réclame pas moins ses rites":
"Ça t’embête de me prêter la vidéo de ton dernier anniversaire ? Je sais jamais quelle tête faire quand c’est une surprise.
Ces scènes de tortures ne sont pas crédibles. Recommencez-les. Et pensez à activer le micro, cette fois-ci.
Comment tu le sais ? Non, je déconne.
« Un trop grand silence me paraît aussi lourd de menaces qu’une explosion de cris inutiles. » Google ? Non : Sophocle.
Grâce à MappyMemory TM, suivez le trajet de toutes les fois où vous vous êtes perdu.
La caméra S34 du Caveau B12 est un vieux modèle. On a du mal à voir les os sous la peau.
T’étais où ? Et ne me dis pas que le petit point bleu au deuxième étage de ton lycée, c’était toi, hein.
_____________________Je te vois quand tu penses que tu es seul avec nous tous."
Surveillances, Collectif, 172 pages, 16€ prix papier, 5,99€ prix numérique — sortie le 11 mai
Ca fait TRES envie! Dès que mon compte en banque redevient visible...
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