vendredi 21 janvier 2011

Immense soulagement né d'une impéritie prévisible


Nous étions sur le point de désespérer
à deux doigts de renoncer
aux plaisirs mondains et
aux frasques de l'esprit,
lorsque soudain,
au détour d'un site,
nous tombâmes sur l'information suivante,
qui redonna vie aux tristes parcelles
de notre déshérence :

"Le 20 décembre, nous lancions un test : user un SSD. Nous avons choisi un modèle doté d'un contrôleur Indilinx et de mémoire en 4x nm d'origine Samsung, donnée pour 10 000 écritures. Le SSD de 128 Go avait été utilisé depuis environ 18 mois dans un ordinateur portable comme disque système et l'usure moyenne était de 1 761 cycles.

Pour l'user, nous avons donc décidé d'écrire (en boucle) sur le SSD, depuis un Velociraptor. En pratique, il est possible d'écrire environ 5 To par jour, alors que la moyenne d'un utilisateur est entre 2,5 et 9 Go selon Toshiba. Nous sommes actuellement à un peu plus de 125 To écrits sur le SSD et l'usure moyenne reportée par le SMART est de 3 089 cycles, avec au moins une cellule à 3 751 cycles. La différence entre la cellule la plus usée et l'usure moyenne diminue : elle était de 1 754 cycles au départ et elle est de « seulement » de 662 cycles actuellement.
Le point intéressant, c'est que si notre SSD était gravé en 25 nm, comme les modèles prévus pour 2011, il serait a priori mort. En effet, les puces de mémoire MLC en 25 nm ont une durée de vie de 3 000 écritures environ. En pratique, nous avons dû écrire 125 To pour faire environ 1 300 cycles sur notre SSD de 128 Go, ce qui est peu concevable sur un SSD placé dans une machine de bureau. Pour les entreprises, qui ont des besoins différents, des modèles en mémoire SLC (environ 100 000 cycles) ou en eMLC (environ 30 000 cycles) existent.

Notons un point : le SSD était à 1 700 cycles de moyenne au moment du lancement de nos tests, et il était utilisé depuis environ 18 mois dans un ordinateur portable qui servait à la rédaction. La machine ne prenait pas en charge le TRIM et aucune «optimisation » n'avait été effectuée : pas de déplacement du fichier d'échange, des fichiers caches, etc. La machine servait pour du téléchargement de vidéos et était utilisée plus de 10 heures par jour. Les personnes qui pensent donc qu'un SSD est fragile et qu'il faut en prendre « soin » en limitant les écritures en seront pour leurs frais : un SSD reste résistant dans le temps, et la garantie proposée par les fabricants le prouve.

Accessoirement, il faut bien prendre en compte un point : l'évolution du marché de la mémoire flash est assez rapide que pour qu'un appareil perde 90 % de sa valeur en quelques années. Un SSD de 32 Go capable d'atteindre 100 Mo/s en lecture valait 500 € environ en mars 2008. Un peu moins de 3 ans plus tard, une clé USB 3.0 de 32 Go, capable d'atteindre 130 Mo/s, vaut moins de 50 €. CQFD."
C'est tout Billancourt qui est racheté, ma foi.

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