Raymond Federman, de passage à Paris, lisait un extrait de son nouveau livre, Chut, paru ces jours-ci chez LaureLi. Ça se passait à la librairie Libralire, rue Saint-Maur, dans le onzième. Avant sa prestation, Federman, très en forme, nous a régalé d'une ou deux anecdotes, du temps où il déjeunait régulièrement avec Beckett, rue de la Gaieté, le grand Samuel lui donnant ce conseil "don't ever compromise your writing". Il a évoqué aussi son nez (le nez de Raymond, décrit dans cet autre livre, Mon corps en 9 parties, paru chez Al Dante) qui, me dit-il, le faisait rire chaque matin ; le roman The Alphabet Man, de Richard Grossman, qu'il connaît, qui paraîtra bientôt en Lot49; son succès en Allemagne; mais surtout, RF m'a expliqué que chaque fois qu'il se traduit (du français vers l'anglais), il modifie le texte, le laisse croître de l'intérieur, le phénomène d'expansion pouvant aller jusqu'à doubler le texte original. Ce qui nous a laissé rêveur…
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