On sèche, on démissionne, on fait garder les enfants, on met son réveil, je veux pas savoir, on se débrouille, mais on va au cinéma voir Un cœur simple, le film de Marion Laine avec Sandrine Bonnaire et Marina Foïs, libre adaptation du conte éponyme de Flaubert.
En nourrissant le récit de Flaubert d'éléments extérieurs, empruntés tant à la correspondance de l'auteur qu'aux obsessions de la réalisatrice, l'austérité du roman vole en éclats pour laisser place à un récit fiévreux, lyrique et passionnel. La quête amoureuse jamais récompensée de son héroïne n'a, du coup, rien de pathétique. Son côté petit soldat ne renonçant jamais à donner de l'affection se révèle à la fois digne et bouleversant. (Thierry Chèze)
Fuyant les fioritures du film d'époque, la réalisatrice saisit avec une force rare l'incandescence du don de soi et de l'amour pur. Sandrine Bonnaire (...) trouve (...) un nouveau rôle à la hauteur de son talent (...) et trouve en Marina Foïs une partenaire en or. (Olivier Pélisson)
Exigeant, ambitieux et méritoire, Un Cœur simple est donc un film à voir et Marion Laine une cinéaste à suivre. Car si elle poursuit ainsi et renouvelle ce qu'elle vient de faire, c'est le cinéma français qui a de beaux jours devant lui. (Jean-Baptiste Guégan)
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