Cette année, qu’as-tu fait ?
Qu’as-tu fait de cette année ? Cette année j’ai durci le contrôle des
chômeurs en les plaçant en vigilance orange pour qu'ils se nourrissent de vents violents, j’ai impliqué un morceau de ministre
dans un choc frontal à contresens de la démocratie, j’ai traqué un serf vêtu en vert jusque
dans l’hémicycle et me suis constitué patrie civile (sic) et indébandable (tac), j’ai doublé mon salaire en
plaçant ma fortune entre deux miroirs off-shore, j'ai promis de remplacer les
barrières anti-SDF par des "barrières" "anti"-"SDF", j'ai pompé les fachos de service, je me suis octroyé quelques jours de
détente pour mieux resserrer mes objectifs, j’ai chatouillé Apple en justice avec
mon iPhone, j'ai effacé Kevin et engagé Spacey, je me suis exprimé en m'exportant, j'ai fermé la porte aux lettres ouvertes, j'ai inventé la polytisémique (polysémie + polémique + politique), recyclé les déchets de mes échéances, maté Star Wars du côté obscur de l'Air Force,
changé Delahousse pour une meilleure literie, bidonné mon budget et cartonné
grâce à des pubs payantes – bref, je vous ai bien baladé et maintenant je vais vous brader. Qui suis-je? (est la question que je ne vous pose même pas).
je sais seulement que je vous gommerais volontiers (celui qui parle là)
RépondreSupprimer"Tu ouvres en mon nom des fenêtres sur l'espace où s'enfuir, et je te réveille chaque paysage, chaque nom en question, chaque courant qui passait sur ton visage lorsque j'écrivis ce poème. "A trembling diamond", Julio Cortazar
RépondreSupprimerJe me sens con.
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RépondreSupprimer"Cette voix qui l'aura menée jusqu'à toi, était-ce un chant ?
Tu es venu comme viennent les oiseaux, tu as ouvert en mon nom des fenêtres sur l'espace où s'enfuir, et je te réveille chaque paysage, chaque nom en question, chaque courant qui passait sur ton visage lorsque j'écrivis ce poème. En sachant que dans moi, il y a toi, et à distance le miroitement de la fleur dans son bord exact, la rencontre précise, l'inexplicable proximité pour commencer un nouveau jour. Ne pas accepter un autre ordre que celui des affinités, une autre chronologie que celle du coeur, un autre horaire que celui des rencontres à contretemps, les véritables. Dans leurs vacillations et leurs variantes, ou peut être l'amour, dans cette intimité totale entre les musiques et leurs passages qui conduisent les rythmes, agrandissent les sons, ou même un ravissement."
Julio Cortazar
"j’ai effectivement doublé mon salaire, mais c'est pour m'acheter des cravates"
RépondreSupprimerRamush Haradinaj PM du Kosovo
c'est ça, vous brader un à la fois tandis que LePen, ça aurait été tous à la fois (je parle des sans-papiers). Au bout du compte, ça revient au même
RépondreSupprimerHappy new year Sam'o day
RépondreSupprimer« Elle te disait je suis vivante, j’ai les yeux taillés dans le ciel, comme si de grands tuyaux de souffle lui vacillaient le corps et traçaient les positions encore ignorées d’une mémoire. Elle te disait les hommes, on se sauvera par le souterrain, tout un wagon, et les rafales d’où tombent les chevelures. »
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