"Conçu
pour permettre à la main de devenir poing mais sans violence, il exige du pouce
une souple dextérité à laquelle notre lignée simiesque nous a mal préparée. On l’approche
du visage comme si notre nez était de cire, afin d’éclairer une bouche avide
de braises. Dans la poche, il est ce couteau tronqué dont la lame doit rester
prudemment muette. Le prêter, dans une fête ou aux abords d’un bûcher, autant l'oublier tu le sais. Il ne reviendra pas, étant voué à disparaître entre les lèvres de l'un et la table de l'autre. Parfois, crispé d’or, nabab, grouillant de carats, il
trône sur la table en verre dépoli, à deux doigts de toi, tristement monolithe. Jette-le dans l’âtre, tu
verras – s’il explose c’est déjà ça."
(extrait de La Nature des choses, à paraître un jour…)
On dit parfois qu'une image vaut mille mots mais j'aurais bien du mal à croquer un briquet qui vaille ce billet…
RépondreSupprimerCes jours à venir, on les compte...
RépondreSupprimerRien pour enflammer le jour triste et pluvieux, un lundi sans flamme ni lumière et cet objet monolithique mais alors lointainement ou encore minusculement prétend trôner sur la table! Le briquet mort, vive l'allumette! Claro, s'il te plaît, dessine moi un paysage.
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