Critique de l'hypnose impure (épisode 2)
2.2 Stanley Lowell, le directeur de recherche de l'OSS – l'ancêtre de la CIA – avait quant à lui envisagé d'hypnotiser un prisonnier de guerre allemand, appelons-le Hermann, de le parachuter à Berlin ou à Berchtesgaden, où il n'aurait plus qu'à assassiner Hitler. Apparemment ça n'a pas marché. Ou alors ledit prisonnier de guerre a réussi à hypnotiser le monde entier sauf Hitler, mais si tel fut le cas, eh bien, mein Freund, nous n'en saurons jamais rien.
1.3 Certains signes ne trompent pas: le battement des paupières s'intensifie, la déglutition devient laborieuse, la mémoire hyperventile. Vous pouvez également recourir à la technique dite de la confusion, à savoir, par exemple, demander au sujet de convoquer dans son esprit plusieurs images à une cadence de plus en plus soutenue, afin de causer une sorte de surchauffe, mais une surchauffe tiède, pas brûlante. Le petit feu, voilà ce qui fait notre affaire.
2.3 En toutes choses, un hic (et aussi un nunc): il est apparemment impossible d'obliger une personne à commettre sous hypnose un acte qu'elle réprouve moralement. Eh oui. Si l'assassin potentiel d'Hitler déteste Hitler, alors pas la peine de l'hypnotiser. L'OSS abandonna vite l'idée de recourir au conditionnement psychique de ses agents. La CIA reprit tout à zéro. Et remit en marche la spirale à l'intérieur de ce zéro. Rechargez. Visez.
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