mardi 4 février 2020

Inculte & Michard : une soirée unique (heureusement)

Vendredi 7 février 2020, à 20h, nous vous proposons d'assister à une soirée pas-comme-les-autres à la Maison de la Poésie. En effet, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, et pour la première fois dans l'histoire de la littérature, des écrivains vont monter sur scène pour vous parler de livres qu'ils ont lus et aimés et même parfois cornés. La chose n'avait encore jamais été tentée, de mémoire animale ou humaine. C'est donc une grande première (et sans doute une petite dernière). Il y a fort à parier que cette soirée, par sa magnitude, son audace et sa pluralité, marquera les esprits, son temps, voire infléchira le cours jusqu'ici tranquille de la chose écrite. Rares sont les occasions de bouleverser un paysage qu'on pensait immuable. On peut parler dans le cas présent d'un tsunami, et même d'un tiramisu.



Bon, cela dit, il est fort possible que j'exagère la portée de l'événement, et il serait sans doute un peu prématuré d'avancer que les présentations d'auteurs et les lectures de textes qui auront lieu vendredi 7 février 2020 à la Maison de la Poésie à partir de 20h changeront du tout au tout notre et votre perception de ce vaste continent en apparence figé qu'est le monde des lettres. Il est même très vraisemblable que nos brèves quoique rémunérées (enfin j'espère…) interventions ce vendredi 7 février 2020 à la Maison de la Poésie à partir de 20h laisseront de marbre quiconque aura l'idée saugrenue, lors d'un vendredi soir ordinairement dédié au délassement et à la fête, d'aller s'enfermer dans une salle plus ou moins chauffé pour y écouter des écrivains, pour certains fort peu connus, vous parler d'écrivains pas forcément connus non plus, et en plus hélas il n'y aura personne pour jouer de l'ukulele afin de donner une dimension artistique à ce non-événement. A vrai dire, on pressent même une sorte de naufrage, une salle aux trois quarts vides, un public blasé qui part en plein spectacle, préférant affronter une éventuelle ondée et un froid certain plutôt que de rester à se farcir d'ineptes élucubrations littéraires.

(Le but de cette soirée était au départ, je le précise quand même, de donner une vision de la littérature autre que celle plébiscitée par le groupe Lagarde & Michard. Et de vendre autant qu'eux, tant qu'à faire. Voire de finir réifiés dans un académisme universitaire de bon aloi. On n'est pas des saints et on a des familles à nourrir, et parfois aussi des chats et des chiens et, paraît-il, des sarcoptes.)

Mais bon, on ne saurait rien prédire avec certitude, ce monde est si instable, nous le savons bien, alors qui sait?  peut-être certains d'entre vous, s'ils n'ont rien de mieux à faire (et à boire), auront envie d'écouter Arna Bertino disserter librement sur Du moyen de parvenir, de Béroalde de Verville, ou Mathiard Enas se livrer à d'habiles digressions sur Casanova, ou Maylal de Kerangis refaire le portrait de Louise Labé, ou encore Mathaudie Larnieu délirer tranquillement sur le groupe des Hydropathes, ou Hélèny Gaude s'autoriser quelques lumières sur Lydia Tchoukovskaïa, ou, le pire étant toujours envisageable, moi-même me penchant sur le cas de Jean-Pierre Martinet et de son effroyable et sublime Jérôme. Bref, c'est vous qui voyez, ça coûte cinq euros, c'est ça aussi l'happy hour…

1 commentaire:

  1. Des sarcoptes ? Mais les écrivains ne sont pas galeux !!!

    Jules

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