© Yves Pagès |
Les enfants malades sont-ils ceux qu'on pense? N'est-ce pas l'Etat et en particulier ses chiens de garde Valls et Cazeneuve qui prennent les citoyens pour des enfants malades? Il y a quelques jours, donc, lors d'une nouvelle manifestation, des "débordements" ont eu lieu… oui, surtout de la part de la police, qui a une fois de plus gazé et usé du canon à eau. C'était aux abords de l'Hôpital Necker-Enfants-Malades. Et là c'est le drame: des casseurs dévastent la façade de l'hôpital, brisent sauvagement ses vitres ! Les hordes de sauvageons déchaînées s'attaquent aux chétifs bambins alités! Du coup, mise au point du gouvernement: c'est scan-da-leux, c'est hon-teux, fini les manifs, maintenant on va étudier cas par cas leur possibilité… Ce n'est plus l'état d'urgence, c'est l'état de panurgence…
Sauf que, cet acte scandaleux, soi-disant révélateur d'une violence incontrôlable, se résume à fort peu de choses. On pourra s'en faire une idée en regardant la vidéo suivante, postée sur le site Nuit & Jour:
On ira aussi faire un tour sur le site de l'écrivain et éditeur Yves Pagès pour une analyse illustrée de cette fausse "dévastation" instrumentalisée aussitôt par les robo-cops du gouvernement (c'est ici), ou encore lire l'article de cet lecteur de lundimatin:
https://lundi.am/Sur-l-instrumentalisation-des-vitres-de-l-hopital-Necker-Un-parent
Bref, on peut non seulement avoir des doutes quant à la virulence dudit vandalisme (et l'identité de son auteur et/ou de ses commanditaires), mais encore se demander jusqu'où va aller le gouvernement dans son entêtement à confondre (au sens actif, non naïf) revendication et violence, dans son orchestration des dérapages, dans ses provocations de plus en plus dangereuses. Veut-on vraiment faire croire aux gens que la révolte en marche se résume à un carreau cassé? Nous prendrait-on non seulement pour des cons mais aussi pour des enfants malades? Devons-nous garder le lit pour éviter la chienlit? Restez couchés: le nouveau mot d'ordre de Valls et consorts pue la honte et l'impuissance, tout simplement.
"cet acte scandaleux, soi-disant révélateur d'une violence incontrôlable"
RépondreSupprimer"Prétendument", plutôt que "soi-disant"...
L'instrumentalisation est bien sûr particulièrement grossière et dotée d'un effet boomerang en léger différé assez efficace. J'ai cependant été très impressionné par cette vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=uZsp7i--Df0), prise au même endroit - le caméraman se protège derrière une vitre de l'hôpital. Chacun se fera une idée des échanges de violences, notamment grâce au son des pierres pleuvant sur la police.
RépondreSupprimerVidéo supprimée : merci aux chiens de garde de Youtube.
RépondreSupprimerToujours visible sur le site nuitetjour cependant.
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