mercredi 27 juin 2012

Al dente: retrouvez toute espérance vous qui mangez ici

Bon, le Clavier Cannibale n'est pas Marmiton.org, mais comme je n'ai pas encore reçu le dernier Chevillard, il faut bien se cultiver autrement. Aujourd'hui, nous vous proposons un roman d'un genre particulier, un roman où les personnages sont tous surmontés d'une toque et où tous les lieux laissent échapper une délicieuse odeur. Aujourd'hui, nous recevons dans ces colonnes l'Italie, et plus précisément l'Italie à Paris.
Stefano Palombari a écrit un livre qui pourra permettre de survivre à l'été dans la capitale. Il s'agit de Paris al dente! Le meilleur de l'Italie. Restaurants, pizzerias, traiteurs, épiceries et glaciers. Le projet de Palombari est simple mais ambitieux:
"J'ai voulu tordre le cou à quelques malentendus et aux nombreux préjugés qui perdurent sur la gastronomie italienne."
On ne trouvera donc dans son épopée gustative que des lieux authentiques. Si vous êtes un fan des pizzapino, passez votre chemin. En revanche, si vous voulez savoir pourquoi il faut absolument déguster les pasta chi sardi des Amis des Messina ou vous offrir le risotto cremoso al limone de Il Sorrentino, votre bonheur est fait.
On n'a déjà qu'une envie, faire sourire le porte-monnaie dans l'antre de Chez Peppe, rue traversière, parce qu'une spianata calabrese, franchement, ça ne peut pas faire de mal. Stefano Palombari vous dit tout, les prix, les adresses, qui fait quoi, et comment. Il fait plus que conseiller, il décide à votre place, il vous dit par exemple: "Choisissez une salsiccia sarda arrotolata grigliata o in salsa di pomodoro", ou "vous choisirez il budino al cioccolato fondente". Du coup, on note sans moufter, car on a compris que cet homme ne nous voulait que du bien. Il est allé dans tous ces lieux, et il en est revenu exalté mais précis. Ça ne se discute même pas. Ce que Palombari te dit de goûter, tu le goûtes. C'est un peu l'équivalent du Guide du routard intergalactique appliqué aux délices du palais. En prime, l'ouvrage est agrémenté de photos prises par la Depardon du légume, la Doisneau de l'artichaut: Sabine Mille. Et quand Sabine Mille capte l'âme d'une tomate, croyez-moi, on sort son couteau de la poche et on vérifie qu'il s'agit bien d'une photo et non de la chose en soi. Il y aussi des illustrations de Cécile Colombo, alors n'hésitez plus. C'est publié par Parigramme, ça vaut 12 euros, et ça vous fera faire des économies, en plus, alors mettez vite la main aux pâtes.

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