mardi 5 février 2008

Le Pont d'Or de Seth


Ils se garent enfin devant la Marina.
Les eaux bleues de la baie paraissent tachetées
De pétales luisants. L’air pur d’Octobre n’a
Jamais été aussi sain et a dispersé

Les lambeaux de brume en un geste radieux,
Et au-dessus de l’immense opacité bleue
Un lavis azuré laisse enfin apparaître
Le grand pont suspendu, qui n’attendait pour naître

Qu’une belle éclaircie : ses deux tours imposantes,
D’une nuance orange et aux longues travées
– Un des plus grands au monde jamais édifié –

Dont les câbles d’acier, sous une pluie battante
Ou sous le fier soleil, dans les tempêtes vives,
Enjambent le détroit et unissent les rives.

(Vikram Seth, The Golden Gate, à paraître en sept 08 chez Grasset)

3 commentaires:

  1. ça fait deux ans qu'on attend!

    ça a l'air fabuleux.

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  2. J'allais le dire!
    Donc, si je résume, septembre = Seth et Pynchon. Fuis, mon ami, parce qu'ils vont t'interner d'office!

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  3. PASSAGE PIETON

    Quand les passants voient le pont
    Leurs yeux explosent au levant
    Et la tourbe qui en sort
    Devient myriade diamantifère
    Qui laisse la plume
    Et ses ferments de givre
    A une main de femme assassine
    Pour qu'elle raconte la plaine
    Nul n'a jamais vu le pont
    Que de la rive sud

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