mercredi 4 juillet 2007
A tout perdre
Prends le zéro et, tel un œuf, suce-le, sirote l'idée du blanc et celle du jaune, qu'il ne reste de son ovale ineptie, que d'un serrement concerté des phalanges tu réduiras à l'état de ruines craquantes, que miettes, rétives aux sottes additions. Bien. Tu sais désormais compter. Vois plus loin, en deçà de ce zéro si aisément gobé par ta froide colère. Qu'y a-t-il? Des paquets de charpie macérant dans l'innommé. Soit. C'était naguère un boulevard. Quoi d'autre? De l'infra caca que rien ne peut redorer. Un téton solaire. Tant pis. Un pis qui parle. Et alors? Sors du magma, fuis la trace qui te ronge le pied. Une vessie nommée psychologie se soulage au pied de l'instant, n'arrosant que ses lambeaux cancéreux. Tout espoir est permis. Mais permis ne veut pas dire conseillé. Retourne la peau, qu'elle pèle hors de ta vue. Tu n'es plus qu'un ragoût chié de nulle part, la belle affaire. Tes organes continuent de dériver dans la sauce inconditionnelle de ta mémoire, ce n'est pas grave, un peu d'ébullition à froid les ratatinera et fera d'eux ces breloques qu'on offre sans y penser. Dis adieu. Lâche. Coupe. Plie. Plus ta langue lèche l'amer et plus tu sens rouiller ce qui doit rouiller. Et là, tu comprends. Que parler. Que dire. Qu'exprimer. Que tout ce qui ose se dérouler hors la glotte n'est que sciure de savoir, cendres d'estime. A vue tu navigues, dans des os rongés par la répétition. Le monde est beau comme un média marron épargné par la chasse à l'eau. Reviens. Pas ici: là. Où tu n'as jamais été, dans cet espace odieux qu'occuperont tous tes descendants et qui, un jour, s'appellera, peut-être, avec de la chance et pas mal de persévérance, ta dernière demeure. Crevé tu vis, et à l'oublier tu t'emploies. Tu te rêvais ignare, te voilà cocardé de honte. D'où cela vient-il? Tu le sais. Observe l'œuf de près. Passe ton doigt sur son infini paroi oblongue. Que sens-tu? Qu'est-ce? Brune est la palette qui t'a mise au point. N'en démords pas. Tes dents peuvent encore servir.
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Si je te suis bien que n'étant pas toi : un corps sans organe armé de dents doit se dresser pour dissider sans lâcher sa proie.
RépondreSupprimerA pitbull off his chains ?
Ton papier frappe.
Objectif atteint.