Jean-Clet-Martin: CosmoZ, un titre assez vertigineux qui joue sur des sens différents, l'un cosmologique, l'autre mythologique. On dirait une « chimère » à plusieurs têtes bien plus qu'une métaphore... Comment s'impose un titre de ce genre? Claro: Un titre doit souvent être une proposition du livre, et même s'il peut préexister à l'écriture, il ne peut longtemps rester un simple gri-gri. J'avais pensé appeler ce roman "Livre Vain", mais au final j'ai basculé vers un autre intitulé, dans lequel la volonté de recréer un monde – une partie du monde, sous un angle particulier – se voyait ainsi gauchie, comme si on y avait greffé autre chose, la possibilité de l'autre. D'où ce "oz", syllabe à la fois pleine et vide, chargée de sens et en attente de nuances, qui vient bourgeonner sur le "cosmoz", permettant de déplier un peu le sens, d'instaurer une différence dans la répétition du son, et qui par sa fin majuscule indique déjà qu'il sera question de fin et de commencement. J-CM: Outre le ressort des mots, le tour des formules, on a le sentiment de déborder les mots, de les fendre vers l'image, image en mouvement, en prise sur des dispositifs du cinéma (Oz est image autant que récit). Comment raccordez vous tous ces plans, quel montage? C: L'écriture du livre se joue à plusieurs niveaux, pas seulement au niveau de l'écriture physique, de la bousculade des mots. Penser la structure d'un livre est pour moi une forme d'écriture, ça se passe sur un plan différent, mais c'est déjà une épreuve pratique. (…) La suite ici.
samedi 4 décembre 2010
CosmoZ: Entretien avec Jean-Clet Martin
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