Raymond Federman n'est plus. La vie: take it or leave it.
Il était plutôt content de voir qu'ici, grâce à Laureli et quelques autres, la chanson continuait. La dernière fois que je l'avais croisé, dans une librairie parisienne, il m'avait parlé de son nez, bien sûr, mais aussi de la traduction de ses livres, entreprise croisée et infinie, mais aussi de la lumière qu'il voyait depuis sa fenêtre. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'avais visualisé, cette fenêtre, ainsi que le soleil qui déconnait derrière à pleins tubes. On s'était dit à bientôt, parce que c'est la seule chose à dire quand on s'en va.
C'était en juillet dernier – j'avais envoyé à Raymond Federman un texte que je venais d'écrire sur son livre à paraître, Les Carcasses, et il m'avait répondu un très gentil mot, dans lequel il disait, entre autres choses:
"J'ai dejeûné récemment avec John Barth qui me disait avec une certaine amertume que notre travail -- les livres que ceux de notre génération ont écrits en bouleversant l'idée du vieux roman [exhausted] -- ne comptent plus -- c'est triste mais c'est comme ça."
Il était plutôt content de voir qu'ici, grâce à Laureli et quelques autres, la chanson continuait. La dernière fois que je l'avais croisé, dans une librairie parisienne, il m'avait parlé de son nez, bien sûr, mais aussi de la traduction de ses livres, entreprise croisée et infinie, mais aussi de la lumière qu'il voyait depuis sa fenêtre. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'avais visualisé, cette fenêtre, ainsi que le soleil qui déconnait derrière à pleins tubes. On s'était dit à bientôt, parce que c'est la seule chose à dire quand on s'en va.
Mais si, ça compte, mais si.
RépondreSupprimer"On s'était dit à bientôt, parce que c'est la seule chose à dire quand on s'en va."
RépondreSupprimerEt comme il y a ses livres, c'est vraiment "à bientôt".
t'as oublié de mentionner laurent cauwet & les éditions al dante
RépondreSupprimermaria