jeudi 23 avril 2015
Vienne TrashPics
(Dans le Pavillon des Papillons, il y a des papillons. Ils applaudissent en silence des ailes et parfois se posent sur un coin de feuille, histoire de siffler une once de rosée, ou enfoncent leur fin proboscide dans un bout de fruit laissé à leur intention. Il fait plus de trente degrés dans la serre. L'humain y transpire pendant que le fragile et provisoire Schmetterling danse sa danse de la survie. Sur cette photo, ils sont deux, qui font la seule chose à faire par plus de trente degrés. Respect.)
(Parfois, la douche nous sidère. Et parfois cette sidération prend les traits d'un demi dieu soudain confronté à l'ondinisme du temps qui passe, goutte à goutte. Courage, statue, tout volera un jour en éclats.)
(On doit pouvoir aller plus loin dans l'allégorie, mais il y a un temps pour tout. Rien ne presse, de toute façon. Il suffit d'être du bon côté des barreaux. Chaque heure a ses plaisirs.)
(Cette précieuse figurine coûtait 150 euros, et je regrette encore ma radinerie. A la fois, qui suis-je pour croire qu'en achetant on libère?)
(Au Tiergarten, il y a des pandas qui jouent à la culbute, des crocos en forme de bûches, des blattes policées, des tortues grosses comme ta couette, des éléphants qui marchent à reculions, mais hélas pas de girafes en ce moment. Il y a aussi l'hippo. Quand l'hippo pense, le temps passe. Ou pas.)
(Toujours au Tiergarten. Derrière une vitre, une méduse vole dans l'air bleu de l'eau, vaguement atomique, possiblement végétale. Chacun de ses mouvements réinvente la lumière en sa grâce. Minuscule, celle-ci te fait pourtant te sentir encore plus petit, plus insignifiant.)
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Quelle mélancolie l'hippo... Espiritu viejo.
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