tag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post7453878656872647571..comments2024-03-27T09:48:54.524+01:00Comments on Le Clavier Cannibale: Traduire, mourir – peut-être écrireclarohttp://www.blogger.com/profile/06678637065882679647noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-71882251469129762512013-04-16T16:48:39.267+02:002013-04-16T16:48:39.267+02:00"Traduire un poème c'est conclure une all...<br /> "Traduire un poème c'est conclure une alliance avec un premier traître: confronté au réel du bon sens, tout beau poème est par nature un contre-sens orienté par l'harmonie ; rien ne doit, rien ne peut dispenser le poète traducteur de l'impérieux devoir de créer dans une autre langue un contre-sens équivalent; l'on n'a point affaire aux mots seulement, mais au miracle qui leur a permis d'être poésie; il est salutaire que l'esprit tout entier sente son pouvoir s'exercer à loisir sur la sonorité d'une syllabe; qui veut parvenir à la justesse doit se laisser séduire par une terrible rigueur..." <br /> (Armand Robin)<br />Traduire, c'est persévérer dans ce qui ne guérit du connu, de l'inconnu ou du reconnu, c'est aller vers ces "froissements qui gèrent de l’indicible et du sournois, du souverain, du dévoyé, de l’excès, de l’intangible ou du magique…[*] là où se dresse le décor entrevu avec son espace de nulle part et qui est pourtant ICI, à l'heure qui n’est d’aucun instant et qui est pourtant MAINTENANT, là où sans heurt ni enjeu, il nous libère de son oeuvre même, nous soustrait à l’histoire de nos actes, nous confie la parole insensée, celle qui ne dit rien de sa fin ni de ses sources…"<br />Il en va de même en lisant Claro sur les terres de Haroldo de Campos: qu'il en soit remercié!Andréhttp://andrelbn.wordpress.comnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-11149568761785070172013-04-14T23:10:07.905+02:002013-04-14T23:10:07.905+02:00Ouf ! Pas d'article aujourd'hui, on peut s...Ouf ! Pas d'article aujourd'hui, on peut souffler un peu.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-53195234226102644722013-04-13T23:53:08.128+02:002013-04-13T23:53:08.128+02:00La traduction est un curieux service rendus aux au...La traduction est un curieux service rendus aux auteurs. Vous devez les réécrire, les écouter et les fréquenter intimement. Jusqu'à penser comme eux, adopter leurs rythmes, vous accaparer une langue doublement étrangère qui n'est pas votre idiome maternelle, qui ne suit pas votre phrasé et créer un faux ressemblant. <br />Il est impossible de correspondre, de rendre une copie fidèle et transposée d'un original. Alors mon petit avis est qu'il faut inventer avec enthousiasme et se fier au don de la langue. Et que ça doit être assez grisant de tutoyer et d'avoir du pouvoir sur un texte pour le faire entendre...<br />Comme ce fut par exemple le cas avec Markowicz republiant à neuf Dostoievski...Pradochttps://www.blogger.com/profile/04334565292381254396noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-53707152724072269022013-04-13T13:24:00.055+02:002013-04-13T13:24:00.055+02:00Vous le lecteur de Mille Plateaux, vous n'êtes...Vous le lecteur de Mille Plateaux, vous n'êtes pas essentialiste. "La mort" elle n'existe pas, c'est même toute sa définition. Bon ok on décède, mais heureusement pour le générations futures, car autrement il y aurait plus de vieux cons que de... forces vives (des jeunes futurs vieux cons aussi mais qu'importe).<br /><br />La langue est toujours ce muscle fragile* à la commissure de la bouche, est paradoxalement on la touche avec l'écrit, on la convertit, on la transforme mais point avec la parole ou la seule main.<br /><br />*le plus puissant en fait car il ne se soutient d'aucun os, "attaché sur les bords du visage d'homme et capable d'articuler matériellement" la parole. Mais l'écrit rompt avec cela :) Les langues latines créent étrangement ce creuset de sens...Anthony LChttp://www.paris-philo.comnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-58301470493585130002013-04-13T08:27:49.448+02:002013-04-13T08:27:49.448+02:00Bon, j'ai un peu honte de l'avouer, mais m...Bon, j'ai un peu honte de l'avouer, mais mon anglais est resté trop scolaire, touristique et basique, alors je n'aurai probablement jamais le plaisir de lire Pynchon directement dans sa langue (le pynchonnien, je l'ai bien compris, mais pour l'aborder j'aurais besoin de maîtriser correctement l'américain...) Conclusion : au boulot Claro, je ne vais pas attendre dix ans pour avoir le plaisir de me plonger dans les sucs digestifs de ce texte et me laisser dévorer par la langue de Pynchon (que j'ai découvert grâce à toi, est-il besoin de le préciser ?) Cela dit, quand tu parles d'orchestration, ce n'est probablement pas à Bach que j'aurais fait référence, sa (géniale) musique vit pratiquement en dehors de toute notion de timbre et survit à presque toutes les transcriptions instrumentales, ce qui ne serait pas le cas de celle de Mozart ou Beethoven, ou plus proches de nous, de Ravel et Debussy... qui n'en sont pas moins géniaux pour autant (Mozart mis à part, pour moi c'est probablement le compositeur le plus surestimé de toute l'histoire de la musique !) Bon, au boulot, j'attends mon Pynchon nouveau ! Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-476452196301941770.post-80421591115026550382013-04-13T08:27:13.485+02:002013-04-13T08:27:13.485+02:00"James : N’être plus qu’oubli de sa propre la..."James : N’être plus qu’oubli de sa propre langue, tête creuse travaillant à la cuisson des idiomes, disjoncteur, faux accords, disharmonie trouvant enfin sa voix dans le dédale des synapses afin que les orbes célestes dérogent à leur trajectoire… Cosmologiques collisions de particules nominales. Divergences. Détournements des signifiants de leurs signifiés… Mercure percutant Vénus lui fit découvrir l’accroissement du plaisir par l’usage intempestif des levrettes. Donnez-moi une position quelconque du Kama-Sutra et je renverserai le monde… De leur union naquit le dialecte des météorites et le péché poilu d’extrême orgueil au milieu… Au commencement était le bruit incarné et les métempsychoses."<br /><br />Drunk in Translation, extract Waiting for Paddy's ReturnG.MARhttps://www.blogger.com/profile/08591293532354627322noreply@blogger.com