lundi 9 avril 2018

En corps brûlant dans les casernes (1)

Trouvé dimanche, dans un vide-grenier, à Wassy, un carnet vert, à petits carreaux, ayant appartenu à un un engagé, datant vraisemblablement des années 50, dont seules les seize premières pages ont été utilisées, débutant par l'avertissement suivant: "N'ouvrez pas ce cahier, il n'est pas pour vous, vous le comprendriez pas de la même façon qu'il a été écrit…" Le carnet commence par des "vérités sur les gradés", en vers libres mais rimés, puis viennent "quelques mots glanés ça et là dans les chiottes" ("Ici, comme à l'étranger, / On n'entre pas sans papier"), des "pensées du jour", des "vérités", des "prières", et enfin, une "lettre à une amie" après sa nuit de noces, que voici, avec ses particularités orthographiques et son rythme soutenu…

Chère amie,
Je t'avais promise de te raconter avec tous les détails ma première nuit de noce. Je me rends à ma promesse en passant sous silence les préparatifs insignifiants pour arriver à mon sujet.
J'étais couché depuis une minute, et j'attendais avec impatience. Lorsque mon mari rentra dans ma chambre sans frapper. Il vint à moi après m'avoir embrassée sur les lèvres, il me demanda s'il pouvait prendre place à mes côtés. Il me le demanda si gentiment que je lui dit aussitôt avec empressement Oui. Pour récompense il me donna encore un baiser. Quelques instants après il se glissait dans les draps prés de moi A peine couché, il m'attira à lui et me couvrit de baisers sur la bouche en m'appelant sa petite femme chérie Son amour encouragé par ma patience, et ma complaisance il m'embrassa sur les seins, ce qui me donna des petits frissons   En même temps sa main droite glissa sous ma chemise et sentant en bas du ventre Il me gratta les poils que nous avons autour de la fente Par tous ses chatouillements, je me sentie envahie d'une chaleur neuve. J'éprouvais les plus vifs désirs à me sentir carrressée, sans trop savoir pour qui je tremblais d'émotion. Gigotant mes seins ses lèvres prirent leur place sur les miennes Il me demanda ma langue, et il l'a prit dans sa bouche et la suça avec plaisirs Mon corps devint brulant il se rapprocha de plus en plus de moi et je sentis qu'il passa une jambe entre les miennes, puis d'une main il ecarta mes cuisses, il revint de suite regratter les poils, puis il se coucha sur moi et me passa sa deuxième jambe, et soudain alors je sentis quelque chose de —

[A suivre…]

4 commentaires:

  1. CC a retrouvé le carnet de mon arrière tonton.....
    augustin qu'il s'appelait.
    et ca continue (je me souviens encore de la suite)
    "non non augustin, je sens bien
    ce n'est plus ton p'tit doigt qui m'chatouille
    je sens ton nombril contre le mien
    et ta peau froide de grenouille"
    c'est ainsi que mon arrière tata me la chantait pour m'endormir

    RépondreSupprimer
  2. Le suspense est insoutenable....

    RépondreSupprimer
  3. Corps brûlants, vous pensez donner la suite en hiver , prochain, les esprits en pleine cuve de refroidissement.

    RépondreSupprimer