lundi 16 octobre 2017

La phrase (qui tue) du jour

Julien Denormandie, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, 37 ans et toutes ses dents, s'est exprimé sur France Inter, dans la foulée de l'intervention télévisée de Macron:
"Il faut accroître les contrôles sur ceux qui touchent le chômage."
Il est clair que c'est une priorité. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde qu'il faut que ceux qui galèrent en profitent pour se tourner les pouces. Supprimons-leur le chômage s'ils se montrent chichiteux. Ça les motivera. Et puis, bon, on ne va quand même  pas contrôler ceux qui touchent des parachutes dorés ou cumulent les points retraite, hein. En tout cas, la langue évolue. On ne dit plus "les chômeurs", mais "ceux qui touchent le chômage", histoire de souligner le côté "juteux" du sans-emploi. Une idée pour Julien Denormandie. Ne pas dire "les pauvres", mais "ceux qui touchent le fond". 

3 commentaires:

  1. Ding Dong Daddy From Diddy Wah Diddy17 octobre 2017 à 20:04

    En Allemagne, ils ont moins de chômage; à la place, ils ont des travailleurs pauvres.

    Je suis pas sûr qu'ils gagnent vraiment au change.

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    1. Là n'est pas le problème chèr(e) Ding Dong... Ce "billet" est terrible, terriblement simple, évident, révoltant, édifiant. J'en meurs encore deux jours après !

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  2. C'est malheureusement la même chose partout : en Suisse on engage des détectives pièces pour surveiller les gens à l'aide social. Ça coûte trois fois ce que ça fait économiser et ça participe dune climat de suspicion généralisé. Mais ça plaît aux déclassés grincheux et aux riches libéraux, alors, n'allons surtout pas protester !

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