mercredi 8 février 2017

La peau, les pages

Jeudi 9 février, donc demain soir si mes calculs sont exacts, aura lieu à la librairie Charybde, sise et située au 129 rue de Charenton dans le douzième arrondissement de Paris, une rencontre avec Alexandre Civico, dont le deuxième (et non, on l'espère, second) roman est paru récemment aux éditions Rivages et dont le titre est La peau, l'écorce. Cette rencontre aura lieu à 19h30, et l'auteur sera cuisiné, entre autres, par Laurent Henniger, co-auteur avec Thierry Wideman, de Comprendre la guerre, histoire et notions, paru aux éditions Perrin dans la collection Tempus.

Concernant La peau, l'écorce, j'ai dit tout le bien que j'en pensais ici. A lire également, ce qu'en a pensé le libraire charybdéen Hughes Robert: c'est . Voici en outre un extrait:

Il faut laisser pousser la nuit. Il la faut bien noire. Enfouis sous la dune. Immobiles. Nous attendons. Pour l’instant, le soleil nous brûle. Rien à voir avec ces lueurs méridionales fluettes qu’on allait chercher, l’été, là-bas. Ici, l’astre te traque, tu es sa proie. Nous sommes sur les terres d’un Dieu de vengeance, chaque rayon est un glaive divin planté en travers de ton corps. La sueur qui coule dans les yeux se mélange au sable et à la poussière. Une boue acide fait grésiller les pupilles.

Jeudi 9 février, donc demain soir si mes calculs sont exacts, vous irez donc à la librairie Charybde, au 129 rue de Charenton dans le douzième arrondissement de Paris. Vous penserez à l'année 1940, quand la neige avait recouvert presque toute la France du 16 au 27 janvier, et que la plupart des cours d'eau étaient gelés. Vous penserez aussi à la guerre. Vous ouvrirez un livre, plusieurs livres. Vous essaierez de comprendre. Vous penserez alors à la peau. Puis vous penserez à l'écorce. Aux pages qui en sont la continuité contrariée.


2 commentaires:

  1. Et encore une fois, à mon grand regret, je ne serai pas parmi vous, toujours retenu en Bretagne...

    A bientôt !

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  2. Quelqu'un qui évoque au passage la tranchée de sens entre deuxième et second, en ces temps où l'on fait dire n'importe quoi aux mots (français ou autres), voilà qui fait du bien. Et ce n'est pas peu.

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