mercredi 28 mai 2014

Décapage : revue, corrigée, mais libérée

Ce soir, mercredi 28 mai, à la Maison de la Poésie, la revue Décapage fêtera à 19h son cinquantième numéro (oui, parce que, avant, ces fainéants croyaient qu'on pouvait s'en tirer avec quarante-neuf, qui est vous le savez une position assez compliquée dans le kama-soutra). On a déjà dit ici [bijour, ji m'apel gougeul] tout le bien qu'on pensait (pense encore) de cette revue, laquelle est à la revue Europe ce qu'un film de Romero est à un acte notarié, ceci dit avec un respect égal pour le style foutraque des films de Romero et la sécheresse nickel des actes notariés.
En quoi consistera cette soirée (payante, faut pas déconner), on serait bien mal de vous le dire (mais bon, cinq euros pour entendre dix auteurs lire, y a pire). Ce qu'on peut vous annoncer dorzédéjà c'est que Jean-Baptiste Gendarme a promis de se livrer à un strip-tease métaphysique (et, apparemment, crypto-pudique). Il y aura aussi Monsieur Jaenada qui a une sorte de barbe et de l'humour et que je serais ravi de rencontrer. Des écrivains se succéderont en boitant et grommelant sur scène pour lire ou ânonner leurs textes et retraceront en tremblant le parcours de l'écrivain littéraire, un parcours semé d’embûches et de cacahuètes –  depuis les lettres de refus qu'on sait écrites par des machines jusqu'au Salon du livre où l'on signe des livres au singulier, en passant par les projets avortés que publient tant d'éditeurs, les "rapports avec l’entourage" (?) ou encore "les chefs d’œuvre qu’ils ne parviennent pas à aimer".
Bref, Décapage a décidé de se donner en spectacle, et ma foi c'est un peu comme si vous aviez rêvé que Tel Quel se produisait à Bouglione mais à l'envers. 
Que vais-je fiche dans cette sympathique galère, ne me demanderez-vous pas, tout occupé que vous êtes à commander sur amazon.fr des séries américaines? Eh bien, c'est très simple: j'ai décidé de donner en introduction à cette improbable soirée mon avis sur les revues en particulier et en général, et ce en lisant un texte intitulé (attendez, je cherche dans mon ordi…), un texte intitulé: "A quoi serviraient les revues si elles n'existaient pas?"
Bon, on vous a prévenus. Cette soirée ne devrait pas avoir lieu. La police est contre, le clergé est contre, la SPA est contre, le Musée de Pierre-Moussot de Bergerac est contre. Nous allons devoir nous battre et résister. 
ET S'IL FAUT  DÉCAPER,
TUDIEU,
NOUS DÉCAPRONS.
En outre, si vous allez sur le site de la Maison de la Poésie, vous pourrez lire cette phrase qui ressemble je vous l'accorde à une menace :
"Après les lectures, auteurs, abonnés et lecteurs pourront se rencontrer dans une ambiance conviviale." 
C'est le moment de vous pencher sur l'expression "à vos risques et périls". A bon entendeur, salut et à tonite.

3 commentaires:

  1. Se pencher, se pencher? E pericoloso sporgersi.

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  2. Connais pas le musée de Pierre-Moussot.
    – un Bergeracois.

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  3. Allons bon ! Encore une rencontre à laquelle je n'assisterai pas, retenu que je serai dans ma lointaine Bretagne (presque) natale... ne pourrait-on pas envisager de re-localiser la Maison de la Poésie à Locronan, ou encore mieux, à Argol ? Sinon, pour ce qui est de fêter le numéro 49 de la revue, j'y vois un très bel hommage à la vente à la criée d'un certain lot, plutôt que la célébration d'une posture érotique très improbable... mais bon, là encore, c'est une autre histoire !

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