mercredi 16 avril 2014

Le naufrage des incipits (3)


Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j’avais la bourse vide, ou presque, et que rien d’intéressant ne me retenait à terre, l’idée me vint de prendre l’avion, histoire de changer de pays et d’aller faire fortune ailleurs. Bien sûr, je ne pouvais pas savoir que cette décision se révélerait funeste, et ce n’est que lorsque le type assis derrière moi s’est levé dans la travée du vol 234 à destination de Rio que j’ai compris qu’il brandissait une arme et que je n’étais pas prêt de vendre des glaces sur les plages brésiliennes. C’est alors que je me suis levé et commencé à déclamer un de mes textes préférés.

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