jeudi 7 novembre 2013

La vérité nue sur le Manifeste des 343 salauds

Allons bon, il paraît que Beigbeder a lancé une pétition, que la "revue" Causeur s'en fait le porte-parole, que ça fait polémique, que ça parle de putes. Bigre! J'ai cherché à en savoir un peu plus. J'ai lu le "Manifeste" dit des 343 salauds. Bon, tout d'abord, je trouve que pour écrire un texte, y a pas besoin d'être autant, mais bon, peut-être fallait-il dans le cas présent mettre en commun autant de "talents" pour être sûr de remplir la page. Donc, j'ai lu la chose. Effectivement, c'est du lourd. Il y est question de défense des libertés et de droit de payer pour tirer son coup. Apparemment, ça s'adresse aux hommes, aux vrais. Mais bon, je me suis dit qu'il ne fallait pas juger hâtivement. J'ai donc fait des recherches dans les archives de Causeur et, en bon hacker que rien ne rebute, j'ai pénétré le disque dur dudit canard et retrouvé la toute première version du sulfureux "Manifeste", qui est légèrement différente de la version finale telle qu'elle circule aujourd'hui. Voici donc la version "princeps" de ce texte musclé:

En matière de publicité, nous sommes malins, rusés ou astucieux.
Certains d’entre nous sont allés, vont, ou iront sous les "projos"– et n’en ont même pas honte.
D’autres, sans  avoir été personnellement connus (pour des raisons qui ne regardent qu’eux), n’ont jamais eu et n’auront jamais le réflexe citoyen de dénoncer ceux de leurs proches qui ont recours à la publicité.
Mondains ou germano-pratins, libertins ou crétins, branleurs ou volages, nous sommes des publicistes. Cela ne fait pas de nous les frustrés, pervers ou psychopathes décrits par les partisans d’une répression déguisée en combat moral. Qu’il nous arrive ou pas de payer pour être vu, nous ne saurions sous aucun prétexte nous passer du consentement de nos sponsors. Mais nous considérons que chacun a le droit de vendre librement son image – et même d’aimer ça. Et nous refusons que des anonymes édictent des normes sur nos cocktails et nos réseaux.
Nous n’aimons ni le mousseux, ni les œufs de lump, ni le jambon sous plastique. Et nous attendons de la puissance publique qu’elle mette tout en œuvre pour lutter contre les excès de la pensée.
Nous aimons la pépète, la publicité et la coke. Et quand l’Etat s’occupe de nos narines, elles sont toutes les trois en danger.
Aujourd’hui la publicité, demain… la publicité : qu’interdira-t-on après-demain ?
Nous ne céderons pas aux ligues de vertu qui en veulent aux dames (et aux hommes) de petite vertu. Contre le publicitairement correct, nous entendons vivre en roublards.Tous ensemble, nous proclamons:
Touche pas à ma pub !
Il faut savoir lire "entre les lignes", c'est tout. On pensait d'ailleurs Beigbeder expert à cet exercice depuis son blanchiment de capot…

7 commentaires:

  1. Excellent! Je me permet de vous ajouter en lien avec l'article que j'ai commis et qui est beaucoup moins drôle

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  2. Excellent ! Je vais partager cette délectation.

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  3. Excellent ! Je vais partager la délectation, cher ogre.

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  4. Haha ! Quelle jubilatoire lecture, que je partagerai si vous le permettez !

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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